Hypnothérapie

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erickson

Milton Erickson, développeur d’une hypnose relationnelle non intrusive

1: Définition

2: Histoire de l’hypnose

3: Les différentes phases de l’hypnose

4: L’hypnose fonctionne-t-elle sur tout le monde ?

5: Les différents types d’hypnose

6: L’hypnothérapie et ses domaines

7: Pourquoi j’utilise l’hypnose Ericksonienne


1 Définition :

Loin des clichés qui présentent l’hypnose comme la soumission ultime de l’être humain face au manipulateur « hypnotiseur » des salles de spectacle, l’hypnose peut se définir comme un état modifié de la conscience. C’est un état naturel que vous expérimentez à chaque fois que vous êtes attentif à quelque chose, et que votre esprit s’évade vers quelque chose d’autre, comme si vous plongiez tout en vous. En outre, l’hypnose, quelle qu’elle soit, ne peut fonctionner que sur des sujets volontaires, car c’est grâce à un « lâché prise » initial que la transe peut s’installer.

Par exemple, lorsque vous lisez un livre, l’histoire vous absorbe, et au bout d’un certain temps vous oubliez tout ce qui vous entoure. Parfois même, l’absorption est telle que vous n’entendez plus les sons qui résonnent, ni n’êtes conscient des présences qui vous entourent ; vous êtes en transe hypnotique…

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2: Histoire de l’hypnose (source wikipedia) :

On peut retracer les origines lointaines de la pratique de l’hypnose chez les guérisseurs chamaniques sur les peintures rupestres préhistoriques. Les Sumériens (-4000) ont décrit sur leurs tablettes des méthodes hypnotiques.

L’invention du terme hypnose revient au médecin écossais James Braid en 1843.

Il est généralement admis que l’histoire de l’hypnose commence au XVIIIe siècle avec le médecin allemand Franz Anton Mesmer et le magnétisme animal, terme qu’il commence à utiliser à partir de 1773, à la suite d’une polémique avec le père jésuite Maximilian Hell à propos de l’utilisation thérapeutique de plaques aimantées inventées par ce dernier. Mesmer est le premier à avoir « l’ambition de donner une interprétation enfin rationnelle à des phénomènes que l’on peut décrire sous le terme général de « transe » et qui, tels quels, semblent désigner l’irrationnel ou la magie ». Il postule l’existence d’un fluide magnétique universel dont on peut faire une utilisation thérapeutique.

En 1876, le neurologue Jean-Martin Charcot est membre d’une commission nommée par Claude Bernard pour étudier les expériences de métallothérapie du médecin Victor Burq. En 1878, il commence à étudier l’hypnose sous l’influence de Charles Richet. En 1882, dans son livre Sur les divers états nerveux déterminés par l’hypnotisation chez les hystériques, il réhabilite l’hypnose comme sujet d’étude scientifique en la présentant comme un fait somatique pathologique propre à l’hystérie. Dans son livre, Charcot décrit les trois états du grand hypnotisme des malades hystériques qui seront immortalisés par les dessins de son collaborateur Paul Richer:

  • La léthargie, obtenue en pressant sur les paupières du sujet, duran laquelle le sujet reste inerte tout en manifestant une “hyperexcitabilité neuro-musculaire” (le moindre contact provoque une contracture) ;

  • La catalepsie, obtenue en rouvrant les yeux du sujet (ou en faisant résonner un gong), durant laquelle le sujet prend les poses qu’on lui donne et “transfère” à volonté les contractures du côté du corps où l’on applique un aimant ;

  • Le somnambulisme, obtenu en frictionnant le sommet du crane du sujet, durant lequel le sujet vous parle et bouge normalement ;

  • Le sujet fait preuve d’une amnésie totale au réveil.

Pour Charcot, l’intérêt pour l’hypnose est inséparable de la méthode anatomo-clinique, c’est-à-dire de l’identification des altérations anatomiques susceptibles d’expliquer les maladies nerveuses organiques. Il a recours à l’hypnose dans une perspective expérimentale pour démontrer que les paralysies hystériques ne sont pas déterminées par une lésion organique mais par ce qu’il appelle une « lésion dynamique fonctionnelle » qu’il est possible de recréer sous hypnose. Charcot n’utilise en revanche pas l’hypnose dans un cadre thérapeutique, pour tenter de « défaire » des symptômes qu’il avait d’abord provoqués de manière artificielle.

Dans les leçons 18 à 22 des Leçons sur les maladies du système nerveux, portant sur sept cas d’hystérie masculine, Charcot déclare que les symptômes hystériques sont dus à un « choc » traumatique provoquant une dissociation de la conscience et dont le souvenir, du fait même, reste inconscient ou subconscient. Il pose là les bases de la théorie
« traumatico-dissociative » des névroses qui sera développée par Pierre Janet, Joseph Breuer et Sigmund Freud. Ces derniers, entre 1888 et 1889, entreprennent de « retrouver » sous hypnose les souvenirs traumatiques de leurs patients.

En 1885, Freud bénéficie d’une bourse de voyage de la faculté de médecine de Vienne et passe quatre mois à la Salpêtrière avec Charcot. En 1886, s’inspirant des travaux de son maître parisien, il donne une conférence à Vienne sur l’hystérie masculine et, en 1887, il devient lui-même praticien de l’hypnose. En 1889, Freud se rend à Nancy avec sa patiente Anna von Lieben pour rencontrer Liébeault et Bernheim, dont il a traduit en allemand le livre De la suggestion & de ses applications à la thérapeutique.

Cette même année, il décide d’appliquer la méthode de Pierre Janet qui est parvenu à guérir des malades de leurs symptômes en retrouvant et désuggérant sous hypnose divers souvenirs traumatiques de leur enfance. Freud passe ensuite à la méthode cathartique de Joseph Breuer, utilisant l’hypnose pour faire revivre affectivement à ses patients des événements traumatiques oubliés.

Dès l’automne 1892, Freud délaisse progressivement l’hypnose proprement dite au profit de la « concentration » à l’état de veille et surtout de la « Druckprozedur » consistant à presser sur le front des patients et à leur demander d’évoquer une idée ou une image. Cette technique, que Freud avait hérité de Bernheim restait une technique de type hypnotique qui avait notamment été utilisée par le magnétiseur danois Carl Hansen.

Une forme moderne de l’hypnose est issue des travaux de Milton Erickson (1901-1980), psychiatre américain, qui a passé une partie de sa vie à étudier l’hypnose et son utilisation en psychothérapie.

Selon ses partisans, ses découvertes ont révolutionné la vision moderne de l’hypnose qui est très éloignée de ce que l’on croyait au début du XXe siècle. L’hypnose ericksonienne réhabilite après tant d’autres (Léon Chertok, Alfonso Caycedo, François Roustang, etc.) l’hypnose abandonnée par Freud. Comme les formes traditionnelles de l’hypnose, quoique avec des difficultés méthodologiques particulières, elle permet des recherches scientifiques, notamment avec l’aide des récentes évolutions en imagerie médicale (IRMf et PetScan), qui a pu montrer que l’hypnose est bien un état spécifique.

Aujourd’hui, certains nouveaux acteurs comme Olivier Lockert, Mesmer (l’hypnotiseur de spectacle, qui n’a rien à voir avec Franz Anton Mesmer) et bien d’autres n’ont rien révolutionné sur la méthode, si ce n’est d’avoir modélisé des pratiques personnelles plus ou moins spirituelles autour des méthodes de Milton Erickson, même s’ils s’en défendent.

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3: Les différentes phases de l’hypnose :

Elles sont au nombre de 4 :

Phase 1 : L’induction hypnotique permet de mettre un sujet en « état modifié de conscience », grâce à la saturation de ses sens privilégiés.

Par exemple, si une personne est sensible à la vue, nous lui demanderons de focaliser toute son attention sur un point précis, ou d’imaginer des images. Si elle est plutôt sensible aux sons, elle pourra, si elle le souhaite, laisser ses yeux se fermer, pour se concentrer sur les bruits environnants, comme la pendule, les sons extérieurs…Enfin, quelqu’un qui serait plus sensible au touché se concentrera sur le confort du fauteuil, la chaleur de la pièce, les impressions dans le corps.

En outre, compte tenu que nous avons tous une sensibilité liée aux trois sens, la rapidité de « mise en transe » dépendra notamment de la maîtrise de la pratique, par le praticien, et de la capacité du sujet à accepter la suggestion dans le but de « lâcher prise ».

Phase 2 : L’approfondissement de la transe permet la dissociation conscient/inconscient, dans le but d’adresser la partie inconsciente du sujet, source de nos automatismes, et donc de nos apprentissages, comme de nos routines, que ce soient celles qui protègent notre intégrité psychique, ou bien celles qui nous mettent en pilote automatique parfois (exemple de la conduite automobile, ou la bicyclette que nous effectuons sans y penser). Cette phase permet, en outre, de contourner les mécanismes de défense psychique installés par la « conscience » du sujet.

Phase 3 : La phase de travaille est guidée par l’hypnothérapeute, et est basée sur « l’anamnèse », ou histoire psychologique, du sujet. Elle a pour but de suggérer des idées alternatives pour qu’elles trouvent leur chemin et modifient la réaction émotionnelle, ou automatique, due à un événement, ou un comportement, qui posent une difficulté, ou une gène.

Phase 4 : La ré-association permet de réintégrer les différentes parties qui ont été dissociées lors du travail thérapeutique, pour ne faire à nouveau plus qu’un, et enfin ré-associer l’esprit au corps.

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4: L’hypnose fonctionne-t-elle sur tout le monde ?

La réponse à cette question est « oui » si le sujet accepte, dans une relation thérapeutique de confiance, de se laisser guider. Il n’y a pas d’incompatibilité de fonctionnement de l’hypnose, tant qu’elle est pratiquée de façon à aider quelqu’un qui souhaite atteindre un objectif spécifique, atteignable, et qui répond à une gène ou à une émotion inadaptée.

Certaines précautions devront, néanmoins, être prises, notamment chez les personnes sujettes à des troubles dissociatifs, à des psychoses, ou à des troubles mélancoliques sévères. L’hypnose forcée, ou de spectacle, prend le risque de déclencher des réactions fortes émotionnelles ou physiques (abréactions), chez un sujet lambda qui n’y est pas préparé. C’est la raison pour laquelle les hypnotiseurs de spectacle font toujours un test de suggestibilité des spectateurs, et choisissent leurs cobayes en fonction du résultat; il n’y a pas de hasard…

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5: Les différents types d’hypnose :

L’hypnose classique ou directive met le praticien en position dominante vis à vis de son sujet. Les suggestions sont directes, et « l’état de conscience modifié » se fait généralement en utilisant la « rupture de paterne », qui est une interruption brutale pendant l’induction, selon le canal utilisé (visuel, auditif, ou le touché), qui pousse le sujet, pendant un très court instant, à ne plus savoir où il en est ou ce qu’il est en train de faire, et qui permet à l’hypnotiseur de glisser sa directive de mise en transe, par un mot, un geste, ou un bruit (parfois les trois). Le sujet préfère alors « laisser tomber » et « se laisser aller », cette solution paraissant, à cet instant la plus adaptée. Cette méthode est utilisée notamment dans le spectacle car l’effet est impressionnant chez les candidats qui l’acceptent.

L’hypnose Ericksonienne tient son nom de son inventeur, Milton Erickson, psychiatre et docteur en psychologie, qui développa cette méthode dans les années 50, et qui devint la base de travail de nombreux psychologues, dont Richard Bandler et John Grinder qui s’en inspirèrent pour développer la PNL (programmation neuro linguistique). Cette nouvelle approche de l’hypnose est non-intrusive, et elle permet d’accompagner les gens dans de nombreuses pathologies. De plus Milton Erickson a utilisé cette méthode dans des domaines autres que la psychothérapie, comme la douleur ou l’anesthésie. Vers la fin de sa vie, Milton Erickson travailla en collaboration avec un jeune psychologue, Ernest
Lauwrence Rossi, ce qui permit à ce dernier de verbaliser les pratiques du maître, Erickson pratiquant de façon intuitive. Les méthodes d’Ernest Rossi sont un bon complément à la pratique Ericksonienne, notamment dans sa recherche d’une mise en transe hypnotique non intrusive, mais plus rapide que celle d’Erickson.

De nombreux autres courants de pensée ont vue le jour, comme l’hypnose humaniste développée par Olivier Lockert, qui repose sa méthode sur les bases d’Erickson, en lui ajoutant une couche spirituelle qui n’est pas toujours d’un accès facile, notamment pour les praticiens qui recherchent des protocoles exploitables directement. Je pense que l’argent, plus qu’une réelle volonté de faire avancer l’hypnose, guide cette nouvelle génération, à l’instar de Milton Erickson qui avait une approche scientifique et médicale de l’hypnose. Peut-être avancerons-nous le jour où les bases de notre intégrité et de nos
démons auront été remis à plat, n’en déplaise à Sigmund Freud, grâce à l’avancée de l’imagerie médicale, et de notre compréhension du fonctionnement du cerveau et de son énergie.

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6 : L’hypnothérapie et ses domaines :

L’hypnose donne de bons résultats dans les domaines suivants :

Etats dépressifs, dépression, déprime.
Troubles anxieux, angoisse, stress.
Troubles de la personnalité.
TOC, manies.
Phobies, phobies scolaires, sociales, etc.
Travail sur le deuil.
Travail sur les violences et les séquelles de traumatismes.
Travail sur les dépendances.
Domaine médical et dentaire :
– préparation à une intervention chirurgicale,
– résolution d’une phobie des soins médicaux ou dentaires,
– travail sur les acouphènes,
– la perception de la douleur, etc.
– travail sur le bruxisme statique ou dynamique (serrer les dents, grincer des dents),
– sur la succion du pouce,
– travail sur la douleur aigüe,
– travail sur les nausées.
Troubles psychosomatiques.
Douleurs chroniques.

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7: Pourquoi j’utilise l’hypnose Ericksonienne :

La méthode non-intrusive développée par Milton Erickson est en phase avec l’alliance thérapeutique que je mets en place avec les gens dont je m’occupe. Cette méthode me permet de travailler sur les causes du mal-être en douceur, grâce notamment à la dissociation à différents niveaux, qui permet au patient d’avoir un point de vue différent sur un traumatisme, sans en subir à nouveau les affects. En évitant « l’abréaction », ou décharge émotionnelle forte, les suggestions et les idées font leur chemin en évitant le risque que le sujet remette inconsciemment ses mécanismes de protection psychique en place. Une décharge émotionnelle plus adaptée permettra au sujet de se libérer plus facilement de l’affect lié au traumatisme.

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