QVT

Qualité de vie au travail

De quoi parle-t-on ?

Figure 3 – Thématiques QVT

Pour L’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) et l’ARACT (Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail), la QVT désigne et regroupe sous un même intitulé les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises. C’est une approche holistique des conditions de travail qui intègre la santé au travail et la performance, en s’appuyant sur des pratiques renouvelées de prévention, de conduite du changement et de négociation (« Qualité de vie au travail (QVT) | Anact », 2019). Un accord national interprofessionnel a été conclu le 19 juin 2013 pour préciser le périmètre thématique à suivre selon la figure 3 ci-contre.

« Les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité à pouvoir s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci déterminent la perception de la qualité de vie qui en résulte » (ANI, Juin 2013).

Selon Yves Clot[1], il ne peut y avoir de notion de « qualité du travail » si elle n’est pas définie. La notion de « travail bien fait », à travers lequel on se reconnait, peut être différente selon le poste que l’on occupe. C’est la raison pour laquelle l’auteur nous invite à discuter tout ce qui peut l’être pour clarifier les zones d’ombre, quels que soient les niveaux hiérarchiques impliqués. Si la notion de « travail bien fait » revêt les mêmes caractéristiques pour ma hiérarchie, mes collègues et moi-même, il est fort à parier que l’évitement de conflits et de tension participera à l’amélioration et/ou au développement de la santé au travail, de même qu’à la performance (« Yves CLOT – CNAM », 2019).

Plusieurs outils d’aide à l’accompagnement, au diagnostic et au pilotage de projets QVT sont disponibles sur les sites de l’ANACT, de l’ARACT, ainsi que sur celui de l’HAS (la Haute Autorité de Santé), partenaire de l’ANACT pour le développement de la qualité des soins dans les établissements de santé. Une brochure de l’HAS explique ses priorités de changement comme de redonner du sens aux initiatives, de se saisir collectivement d’enjeux locaux, de repenser le rôle du management, de discuter du travail, de mobiliser les professionnels dans le processus de décision…(« Qualité de vie au travail », 2019). Dans les entreprises à décisions verticales, cette approche de la QVT peut passer pour une révolution des conditions de travail où « celui qui fait » devient « celui qui sait », et ou le « manager » devient celui qui « facilite » versus « celui qui contrôle et sanctionne ». Déjà dans les années 80’ des pionniers comme Jean-François Zobrist chez Favi eurent des résultats plus que satisfaisants dans une approche conceptuelle « d’entreprise libérée » dont certaines idées sont très proches de celles développées dans la QVT (« L’entreprise libérée expliquée par Jean-François Zobrist (FAVI) », 2019).

[1] Yves Clot est titulaire de la chaire de psychologie du travail du Cnam. Il est membre du CRTD, laboratoire de référence sur les questions de santé au travail.