Gabrielle de Rochechouart de Mortemart par Jean Petitot
soeur de la favorite
Elle était la fille ainée de Gabriel de Rochechouart duc de Mortemart 1600-1675 et de Diane de Grandsaigne 1610-1666 (et leur premier enfant).
Elle naquit en 1634 à Tonnay Charente et mourut à Paris le 12 septembre 1693. Elle est enterrée à Paris près de son père Gabriel de Rochechouart (sans tombe ni épitaphe) l’église des religieux pénitents de Picpus, rue de Picpus.
Elle avait pour frère et sœurs :
– Françoise Athénais de Rochechouart, marquise de Montespan 1640-1707 .
– Louis Victor de Rochechouart, duc de Vivonne 1636-1688 .
– Marie Christine de Rochechouart, religieuse à Chaillot.
– Marie Madeleine Gabrielle de Rochechouart, abbesse de Fontevrault 1645-1704.
Sa sœur Marie Madeleine était la beauté des trois sœurs, suivie de Françoise Athénais, puis de Gabrielle de Rochechouart (un tableau les réunissant existe au château du Bouchet, dans l’Indre).
Gabriel de Rochechouart de Mortemart, duc de Mortemart, père de Gabrielle marquise de Thianges
Gabrielle de Rochechouart était la fille ainée du duc de Mortemart. Elle se fit remarquer de ses contemporains par son caractère et son humeur (ce fameux esprit Mortemart qui caractérisera sa soeur Françoise Athénais marquise de Montespan). Elle aimait citer les Rochechouart comme une très noble maison et ne tolérait pas qu’on la contredise.
Elle parut à la cour en 1651 au plus fort de la Fronde. Elle fut dans l’entourage du jeune roi puis de son frère Monsieur (“Mme de Thianges lui plaisait (à Monsieur) plus que les autres, mais leur commerce était plutôt une confidence libertine, qu’une véritable galanterie”) dixit Mme de la Fayette.
C’est à cette époque qu’elle se lia d’amitié avec Melle de Montpensier (fille de Gaston d’Orléans). Sa conduite très libre la contraint à accepter un mariage avec un militaire qu’elle estime de petite maison de quatorze ans plus agé qu’elle.
Diane de Grandseigne, mère de Gabrielle marquise de Thianges (par Daniel Dumonstier en 1627)
Mme de Caylus relate en effet : » j’ai ouï dire au feu roi, que Mme de Thianges s’échappait souvent de chez elle, pour le venir trouver, lorsqu’il déjeunait avec des gens de son age. Elle se mettait avec eux à table, en personne persuadée qu’on n’y veillit point. Cette éducation ne devait pas contribuer à la faire bien marier ».
Son futur mari est Claude Leonor de Damas, marquis de Thianges, comte de Chalencey, seigneur de Savigny, de Dio, de Quincey, du Deffend, de Fleury la Tour, d’Estours, de Gratiroz et du Vaux de Chizeul : il est maitre de camp de cavalerie, a siégé aux Etats de Bourgogne en 1645, 1662 et 1682. Il sert dans la guerre contre les princes lignés en 1650, il sera capitaine des chevau légers du cardinal de Mazarin en 1656, colonel d’un régiment de cavalerie pour le service du roi en Italie en 1658.
Le 31 mai 1655, elle épouse au château de Quincey Claude Leonor Damas, marquis de Thianges (1620-1702) mais considère ce mariage comme une mésalliance pour elle.
La devise de la marquise de Thianges “Ventis Immota super bit”
Loret écrira dans la gazette du 5 juin 1655 ces vers suivants concernant ce mariage :
Mercredi, Mortemart, pucelle
mais qui maintenant n’est plus telle
ce divin amas de beautés,
ce blanc écueil des libertés,
épousa Mr de Thianges
De plus, son mari est économe (“un trait souligne St Simon, que ne partageait pas les Mortemart qui aimait se ruiner de père en fils“) et l’oblige à séjourner en Bourgogne dans ses terres. Elle s’y ennuya mortellement. Plus tard, lorsqu’elle devait insulter quelqu’un à la Cour elle le traitait de « bourguignon », pour elle, c’était la pire des injures qu’elle pouvait prononcer.
Le mariage n’est pas très heureux. Mr de Thianges adore sa province, sa femme la déteste.
Ils auront ensemble cinq enfants :
-Diane (1656-1715) future duchesse de Nevers.
-Un fils (né en février 1659 à Paris et mort le 1er aout 1659).
-Louise Elvide (1659-1730) future duchesse de Sforza (ou Sforze).
-Gabrielle (1662-1692) abbesse de Molaise (abbaye située près de Chalons sur Saone)
-Claude Henri Philibert (1663-1708) marquis de Thianges.
Gabrielle de Rochechouart aimera sa fille ainée à cause de sa beauté, méprisera sa cadette Louise à cause de son manque d’attrait physique, et détestera son fils beaucoup trop proche des idées de son père et lui ressemblant physiquement.
En 1656, son mari ayant quitté l’armée, il l’oblige à quitter Paris pour des raisons d’économie et ils allèrent vivre en Bourgogne sur ses terres à Quincey.
Portrait présumé de Gabrielle marquise de Thianges
En 1657, Beauchasteau écrivit ces vers :
jeune marquise de Thianges,
le moyen de vous oublier,
lorsque partout on entend publier
qu’en beauté, en vertu, vous passez pour un ange ?
En novembre 1658, le marquis et la marquise de Thianges reçoivent au chateau de Quincey Louis XIV et sa mère Anne d’Autriche en route vers Lyon pour y négocier un contrat avec la maison de Savoie. Accompagnés par une partie de la cour, le roi entendit la messe à l’église de Quincey puis reçut une collation au chateau avant de chasser en forêt de Citeaux. Le lendemain le roi repartit vers Lyon.
Marie Madeleine de Rochechouart de Mortemart, abbesse de Fontevrault, soeur de Gabrielle marquise de Thianges
Mme de Thianges consentit à suivre son mari, mais s’arrêta à Pont, où se trouvait la Grande Mademoiselle, alors en exil. Elle la suivit à St Fargeau.
Les Mémoires de Mademoiselle racontent les journées de Mme de Thianges à St Fargeau : ” …elle menait à St Fargeau la plus plaisante vie du monde, elle ne se levait que lorqu’on lui disait que j’avais fait demander ma viande. Elle venait diner déshabillée, et échevelée. Elle aime extremement à veiller les soirs, et se met à jouer avec ses femmes jusqu’à quatre ou cinq heures du matin…”
Mme de Montpensier dans ses mémoires donne la parole à Gabrielle de Rochechouart qui se décrit ainsi :
…j’ai l’esprit agréable et divertissant, et l’on s’ennuie rarement où je suis, il n’y a chanson au monde que je ne sache, rien n’égale ma mémoire. L’on dit que j’ai les yeux bons, doux, et l’on juge de mes regards, selon que l’on m’aime. J’ai les dents belles et la bouche aussi, le nez bien fait et le rire agréable, la gorge belle, les mains admirables, la mine mélancolique, quoique j’ai l’humeur fort gai“…
Elle a la chance de rencontrer l’ex-reine de Suède, Christine, alors en déplacement en France. Cette dernière fut charmée par son esprit et lui proposa tout de go de venir avec elle à Rome, mais Mme de Thianges déclina, peu désireuse de s’éloigner de la Cour.
Mme de Thianges est prompte à rire et à pleurer, mais amène une vivacité qui anime le morne exil de Mademoiselle. Elle ne supporte pas qu’on lui tienne tête et est déjà sujette à des accès de dévotion (que raillera plus tard Mme de Sévigné dans ses lettres : “..Mme de Thianges ne met plus de rouge et cache sa gorge, elle est tout à fait dans le bel air de la dévotion”..). Cet esprit étourdi est déjà un esprit prompt à l’intrigue qui va trouver son développement lorsque sa soeur cadette attirera l’attention du roi.
Portrait par Jean Petitot
En 1667 la faveur de Mme de Montespan n’en est qu’à ses débuts, mais Mme de Thianges est la confidente de la maitresse du roi. Elle patronera La Fontaine et Racine et profitera de la faveur de sa soeur pour marier ses enfants dans des familles prestigieuses : elle marie sa fille préférée (et la plus jolie), Diane, à Philippe Mancini duc de Nevers en 1670, un des héritiers les mieux dotés.
Elle apprécie moins sa fille cadette Louise Elvide qui n’a pas hérité de la beauté des Mortemart (qu’elle mariera cependant à un duc italien de soixante ans, le duc de Sforza), et elle n’aime pas son fils Claude qui ressemble beaucoup trop à son père (elle n’arrive pas à le manipuler et il refuse d’épouser le choix de sa mère, la fille du comte de Vardes) ; il finira par épouser une héritière bretonne de petite noblesse.
Bussy Rabutin qui était brouillé avec elle prétend que Mme de Thianges « n’est pas novice à servir des amants ». Elle est alors l’amie de Louvois et de La Rochefoucauld.
Françoise Athénais de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan, soeur de Gabrielle marquise de Thianges
En mai 1670, elle accompagne Melle de Montpensier et la duchesse d’Orléans (Henriette d’Angleterre) à Boulogne où cette dernière doit rencontrer son frère le roi Charles II. Elle parait alors très à l’aise avec le charmant roi anglais, qui vécut quelques années auparavant une jeunesse désargenté à la cour du jeune roi Louis XIV. Mme de Monptensier confie dans ses mémoires : “Madame de Thianges, qui connoissoit fort le roi d’Angleterre et qui avoit joué à de jolis jeux chez moi et fort dansé avec lui, disoit : « Nous l’irons voir.”.
Mme de Sévigné en parle ainsi dans la lettre à sa fille Mme de Grignan du 3 janvier 1674 : “M de Grignan a raison de dire que Mme de Thianges ne met plus de rouge et cache sa gorge ; vous avez peine à la reconnaitre avec ce déguisement. Elle est souvent avec Mme de Longueville, et tout à fait dans le bel air de la dévotion, mais elle est toujours de très bonne compagnie et n’est pas solitaire. J’étais l’autre jour auprès d’elle à diner, un laquais lui présenta un grand verre de vin de liqueur, elle me dit : “Madame ce garçon ne sait que je suis dévote”, cela nous fit rire, elle parle fort naturellement de ses bonnes intentions et de son changement , elle prend garde à ce qu’elle dit du prochain, et quand il lui échappe quelque chose, elle s’arrête tout court et fait un cri, en détestant la mauvaise habitude. Pour moi, je la trouve plus aimable qu’elle n’était. “
En vieillissant, Mme de Thianges, qui ne fréquente plus depuis longtemps son mari, imite sa soeur qui s’est séparée de Mr de Montespan : elle quitte en 1674 les armes et les livrées des Thianges et porte ses propres livrées. Mr de Thianges ne proteste pas et se retire de la vie de sa femme en restant dans sa Bourgogne. La séparation de corps ordonne la restitution de la dot ruinant ainsi un peu plus le marquis de Thianges.
En 1679, la faveur de Mme de Montespan est au plus bas, les deux soeurs complotent pour que Diane, duchesse de Nevers devienne la nouvelle favorite. Si le roi choisit une nouvelle maitresse, autant que cela reste dans la famille Rochechouart. Mais le plan échoue, d’abord parce que le roi n’est pas attiré par la jeune duchesse de Nevers, et puis parce que cette dernière est amoureuse de son mari, l’insaisissable duc de Nevers.
Les trois soeurs Mortemart de gauche à droite : Gabrielle, Marie Madeleine (future abbesse) et Françoise, future marquise de Montespan
Mme de Thianges saura éviter la disgrace de sa soeur la Montespan. Elle entretenait de bonnes relations avec Mme Scarron (devenue Mme de Maintenon) et conservera jusqu’à sa mort un appartement à Versailles, de plain pied, contigu à celui de Monseigneur.
Prématurément vieillie avant l’âge et complètement dévote, elle se faisait porter chaque soir dans le cabinet de Louis XIV qui appréciait son amitié.
Les enfants de sa sœur et du roi venaient souvent lui rendre visite et n’étaient pas toujours bien reçues. Elle reprochait notamment à Françoise Marie Melle de Blois (fille de Louis XIV et de la Montespan, future duchesse d’Orléans) de ne pas avoir la beauté des Mortemart.
Elle-même s’était toujours considérée (selon Mme Caylus) : « comme un chef d’œuvre de la nature, non tant pour la beauté extérieure, que pour la délicatesse des organes qui composaient sa machine ; et pour réunir les deux objets de sa folie, elle s’imaginait que sa beauté et la perfection de son tempérament procédaient de la différence que la naissance avait mise entre elle et le commun des morts ».
Ironiquement, son physique se dégrada très vite et à cinquante ans, elle est obligée de se faire porter au souper.
Elle meurt à 59 ans, vieillie avant l’âge et confite dans la dévotion.
Diane de Thianges duchesse de Nevers (et ses enfants), fille de Gabrielle marquise de Thianges
Concernant la vieillesse de Mme de Thianges (par St Simon) :
….” Mme de Thianges était bien avec le roi, et si grandement distinguée tant qu’elle a vécu. Elle n’était morte qu’en 1693, dans un magnifique logement de plain-pied et contigu à celui de Monseigneur, où les enfants du roi, et de sa soeur Mme de Montespan, qui l’aimaient et la craignaient, la visitaient continuellement, ainsi que tout ce qui était de plus distingué à la cour. Monsieur y allait souvent, et il n’y avait point de ministre qui ne comptât avec elle. Tout jeune que j’étais alors, j’étais admis chez elle avec bonté, par la parenté et l’amitié de ma mère. Je me souviens qu’elle était au fond de son cabinet, d’où elle ne partait pour personne, et même ne se levait guère. Elle avait les yeux fort chassieux, avec du taffetas vert dessus, et une grande bavette de linge qui lui prenait sous le menton. Ce n’était pas sans besoin: elle bavait sans cesse et fort abondamment. Dans cet équipage; elle semblait à son air et à ses manières la reine du monde; et tous les soirs, avec sa bavette et son taffetas vert, elle se faisait porter en chaise au haut du petit escalier du roi, entrait dans ses cabinets, et y était avec lui et sa famille assise dans un fauteuil, depuis la fin du souper jusqu’au coucher du roi. On prétendait qu’elle avait encore plus d’esprit que Mme de Montespan, et plus méchante. Là elle tenait le dé et disputait, et souvent aigrement contre le roi qui aimait à l’agacer. Avec des choses fort plaisantes, elle était impérieuse et glorieuse au dernier point. Elle vantait toujours sa maison au roi, en effet grande et ancienne; et le roi, pour la piquer, la rabaissait toujours. Quelquefois de colère elle lui disait des injures, et plus le roi en riait, plus sa furie augmentait. Un jour étant là-dessus, le roi lui dit qu’avec toutes ses grandeurs, elle n’en avait aucune de celles de la maison de Montmorency, ni connétables ni grands maîtres, etc. « Cela est plaisant, répondit-elle, c’est que ces messieurs-là d’auprès de Paris étaient trop heureux d’être à vous autres rois, tandis que nous, rois dans nos provinces, nous avions aussi nos grands officiers comme eux, des gentilshommes d’autour de nous. » C’était la personne du monde qui demeurait le moins court, qui s’embarrassait le moins, et qui très souvent embarrassait le plus la compagnie. Elle ne sortait presque jamais de Versailles, si ce n’était pour aller voir Mme de Montespan….”
Concernant les « taquineries » de Louis XIV à son égard (St Simon) :
…”M. de La Rochefoucauld était son ami intime, et Mademoiselle aussi. Toutes deux étaient fort propres pour leur manger. Le roi prenait plaisir à leur faire mettre des cheveux dans du beurre et dans des tourtes, et à leur faire d’autres vilenies pareilles. Elles se mettaient à crier, à vomir, et lui à rire de tout son coeur. Mme de Thianges voulait s’en aller, chantait pouille au roi, mais sans mesure, et quelquefois à travers la table, faisait mine de lui jeter ces saletés au nez. Elle fut de toutes les parties, et de tous les voyages, tant qu’elle le voulut bien, et le roi l’en pressa souvent depuis que sa santé l’eut rendue plus sédentaire. Elle parlait aux enfants de sa soeur avec un ton et une autorité de plus que tante, et eux avec elle dans les recherches et les respects. Elle avait été belle, mais non comme ses soeurs….”
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sources :
– mémoires de St Simon, tome VI, chapitre 8 (année 1708).
– les émaux de Petitot du Musée Impérial du Louvre, de Mr Petitot, 1862. (article Leo Joubert).
– le dictionnaire des précieuses, de Mr Beaudeau de Somaize, 1856.
– Gazette de France, par Théophraste Renaudot.
– Quincey, son château, ses seigneurs, par le Vicomte de Simoney, 1924 (date du .mariage).
– Ducs de France, par Laurent Tahon von Rosen (naissance de Gabrielle de Rochechouart).
Descendants de Gabrielle de Rochechouart de Mortemart (Tisimène)
Jusqu’aux petits-enfants.
Gabrielle de Rochechouart de Mortemart, née en 1634, décédée le 12 septembre 1693, Paris, inhumée, Eglise des religieux pénitents de Picpus (à l’âge de 59 ans).
Mariée le 31 mai 1655, chateau de Quincey, avec Claude Léonor Damas, marquis de Thianges, comte de Chalencey, seigneur de Savigny, de Dio, de Quincey, du Deffend, de Fleury-la-Tour, d’Estours, de Gratiroz et du Vaux de Chizeul, né vers 1620, décédé en 1702 (à l’âge de peut-être 82 ans), mestre-de-camp de cavalerie, capitaine des chevau-légers au régiment du cardinal Mazarin, colonel d’un régiment de cavalerie étrangère pour le service du roi en Italie (1658), dont
- Diane Damas de Thianges, née en 1656, décédée le 11 janvier 1715 (à l’âge de 59 ans).
Mariée le 14 décembre 1670, chapelle royale du palais des Tuileries, Paris, avec Philippe Julien Mancini-Mazarini, duc de Nevers (10e), duc de Donzy, né le 26 mai 1641, Rome, baptisé le 31 mai 1641, église Sainte Marie in via lata à Rome, décédé le 8 mai 1707, hôtel de Nevers, Paris, inhumé, église du collège Mazarin, et le coeur enterré dans l’église-cathédrale de Nevers (à l’âge de 65 ans), gouverneur et lieutenant général du Nivernais, dont- Eloy, mort jeune.
- Gabriel, duc de Donzy, décédé en mai 1683.
- Diane Gabrielle Victoire, née vers 1672, décédée le 12 septembre 1716, Paris (à l’âge de peut-être 44 ans).
Mariée le 6 avril 1699 avec Charles Louis Antoine de Hénin-Liétard, comte de Boussu, prince de Chimay (11e, 1688), né le 22 août 1675, Bruxelles, décédé le 3 février 1740, Bruxelles (à l’âge de 64 ans), lieutenant général des armées du roi de France. - François, duc de Nevers (11e), duc de Donziois, prince de Vergage et du Saint-Empire, né le 3 octobre 1676, Paris (75), baptisé le 21 janvier 1688, Paris (75) – paroisse St Eustache, décédé le 14 septembre 1768, Paris (75) – château du Louvre – en son appartement (à l’âge de 91 ans), grand d’Espagne de première classe.
Marié le 4 juin 1709 avec Marianna Spinola, née en 1686, décédée le 11 janvier 1738 (à l’âge de 52 ans), dame d’honneur de Françoise Marie de Bourbon duchesse d’Orléans, de 1692 à 1738. - Diane Adélaïde Philippe, née en 1687, décédée le 29 septembre 1747, château d’Anet, Anet (Eure-et-Loir), inhumée, église paroissiale d’Anet (à l’âge de 60 ans).
Mariée le 17 août 1707, à l’abbaye de Saint-Germain, avec Louis Armand, duc d’Estrées (4e, 11 septembre 1698), marquis de Coeuvres (1698), marquis de Thémines et de Cardaillac, vicomte de Soissons, né le 3 septembre 1682, Paris (75), baptisé le 3 octobre 1682, décédé le 16 juillet 1723, Paris (75) – palais du Luxembourg, inhumé, paroisse St Sulpice (à l’âge de 40 ans). - Jacques Hippolyte, marquis de Mancini, né le 2 mars 1690, Paris, baptisé le 16 mai 1690, église St Eustache à Paris, décédé le 24 novembre 1759, Paris (à l’âge de 69 ans).
Marié le 24 septembre 1719 avec Anne-Louise de Noailles, née le 26 août 1695, décédée le 19 mai 1773, Paris (75) (à l’âge de 77 ans).
- Nn, né en février 1659, décédé le 1er août 1659, inhumé, choeur de l’église de Picpus à Paris (à l’âge de 6 mois).
- Louise Elvide Damas de Thianges, née en 1659, décédée le 2 février 1730, Paris (75), inhumée en 1730, l’église des religieux pénitents de Picpus, Paris (75) (à l’âge de 71 ans), dame d’honneur en 1685 de Françoise Marie de Blois duchesse d’Orléans, puis en 1727, elle sera dame de compagnie de la nouvelle reine d’Espagne, Louise Elizabeth d’Orléans.
Mariée le 30 octobre 1678, chapelle du château de Versailles, avec Luigi Sforza, duca d’Onano et di Segni, conte di Santa Fiora, prince du Saint-Empire, Duca di Onano, né vers 1618, décédé en 1685 (à l’âge de peut-être 67 ans). - Gabrielle, née en 1662, décédée après 1692, religieuse à l’abbaye de Molaise, abbaye cistercienne située à Ecuelles près de Chalons sur Saone (71)..
- Claude Henri Philibert, marquis de Thianges, comte de Chalencey, né en 1663, décédé le 4 janvier 1708, Breval, près de Nantes (44) (à l’âge de 45 ans), mousquetaire (1688), aide de camp de Monseigneur le Grand Dauphin, brigadier d’infanterie (1693), marechal de camp (1702),lieutenant-général des armées du roi en 1704.
Marié en 1685, Fontevrault, avec Anne de La Chapelle, dame de La Roche-Giffart (en Bretagne), née vers 1657, décédée le 7 juillet 1686, Vieillevigne (44) (à l’âge de peut-être 29 ans), dont- N, né(e) le 7 juillet 1686, décédé(e) le 7 juillet 1686.
Marié le 2 mars 1695, chapelle de l’Archeveché à Paris, avec Geneviève-Françoise de Harlay, décédée le 9 avril 1728.
Total: 12 personnes (conjoints non compris).
Merci pour ce joli article…Il est très bien écrit…Cependant, il y a une chose dont je ne suis pas d’accord avec vous : Mme de Thianges et ses 2 soeurs, Mme de Montespan et l’abbesse de Fontevrault ne tenaient pas leur beauté de chez les Mortemart bien au contraire, mais leur esprit.
Car la beauté, ces 3 soeurs l’avaient tirée de leur mère Diane de Grandseigne qui avait été l’une des plus belles femmes de son temps…D’ailleurs cette dernière avait un lien de parenté un peu éloigné avec la fameuse Louise de La Béraudière dite la belle Rouhet qui faisait partie de l’Escadron Volant de Catherine de Médicis, par sa mère Catherine de La Béraudière.
Je crois que le portrait de la Marquise de Mortemart est celui de la belle-mere de Diane de Grandseigne, Louise de Marure. En effet, en 1627 Diane de Grandseigne n’etait pas encore Marquise de Mortemart. Elle a epouse Gabriel de Rochechouart en 1632.
En plus, Diane de Grandseigne est nee en 1610, et le portrait n’est pas celui d’une jeune fille de 17 ans.
Bonjour, il s’agit bien de Diane de Grandseigne, mère de Mme de Montespan, âgée de dix sept ans, portraituré par Daniel Dumonstier alors qu’elle était fille d’honneur de la reine Anne d’Autriche (“Daniel Dumonstier” de Daniel Lecoeur, page 183). Ne vous fiez pas au fait que la personne représentée semble plus âgée (le peintre vieillissait souvent volontairement les modèles). Quant à l’inscription “la marquise de mortemart”, elle a été apposée bien après l’exécution de ce tableau (peut être en 1893), date où le tableau fut vendu au baron Ferdinand de Rotschild. Quant à une possible identification avec Louise de Maure, sa belle mère, cette dernière avait 52 ans en 1627…le tableau ne semble pas représenter une personne d’une cinquantaine d’années….
Bonjour, encore une question sur la localisation d’un portrait : celui de Diane de Tianges et ses enfants ?
Bonjour, ce tableau par Mignard a été vendu par Christies à New York le 29 mai 2001 à un particulier…