Anne de Pisseleu, dame de Bonnétable, baronne de Lucé par François Clouet vers 1545
Dame d’honneur de la reine Catherine de Médicis (1574-1577)
Née vers 1530 au chateau d’ Heilly (Somme)
Morte au château de Bonnétable dans la Sarthe après avril 1585
A ne pas confondre avec son homonyme, Anne de Pisseleu duchesse d’Etampes (qui fut la maîtresse du roi François 1er) et qui était sa marraine et sa tante.
En effet, Anne de Pisseleu est née du mariage de Adrien de Pisseleu seigneur d’Heilly et son épouse légitime Charlotte d’Ailly. Elle est la dernière d’une famille de quatre enfants. Elle eut un frère nommé Jean (qui mourra en 1581), une sœur aînée nommé Jossine de Pisseleu (1520-1580) et une autre sœur, Isabeau, qui mourra jeune.
Grâce à la faveur de sa tante Anne de Pisseleu duchesse d’Etampes, auprès du roi François 1er les parents d’Anne de Pisseleu vont rapidement recevoir des faveurs royales.
Anne de Pisseleu, dame de Bonnétable par François Clouet
Son père Adrien de Pisseleu reçoit en 1537 de la part de François 1er le revenu de la seigneurie de Beauquesne. En 1543, alors qu’Anne n’a que treize ans, son père devient gouverneur de la ville de Maubeuge. La jeune fille passe son enfance entre le château d’Heilly lieu de sa naissance et celui de la Fontaine Lavaganne, terre que leur grand père Guillaume de Pisseleu (père de la favorite) a donné à son fils aîné Adrien. Il faut rappeler que Guillaume de Pisseleu qui s’est marié trois fois a eu pas moins de trente enfants de ses mariages successifs. Adrien de Pisseleu est né du premier mariage de Guillaume et quant à Anne (la favorite) elle est issue du deuxième mariage.
Jusqu’en 1547, année de décès du roi François 1er, la favorite Anne de Pisseleu fera tout ce qui est en son pouvoir pour combler ses nombreux demi-frères et demi-sœurs. Elle agira de même pour ses nombreux neveux et nièces et leur obtiendra beaux mariages pour les filles et belles abbayes pour les garçons. En ce qui concerne la jeune Anne qui est sa filleule, elle entend bien que cette dernière se marie avec un homme bien né et possédant des terres suffisantes pour entretenir un train de vie conséquent.
Le chateau d’Heilly dans la Somme (aujourd’hui disparu)
La duchesse d’Etampes a déjà favorisé le mariage de la sœur aînée d’Anne, Jossine de Pisseleu qui épouse le 20 mai 1543 Robert de Lenoncourt, comte de Vignory. Deux ans avant ce mariage, Jossine de Pisseleu était venue vivre à la cour du roi François où sous le nom de Melle d’Heilly elle était devenue une des filles d’honneur de la reine Eléonore d’Autriche, deuxième épouse de François 1er (et sœur de son ennemi l’empereur Charles Quint).
En accord avec son frère Adrien de Pisseleu, la favorite choisit aussi le futur époux de sa nièce Anne de Pisseleu : il s’agira de Louis de Coësmes baron de Lucé, unique fils survivant de Charles de Coësmes qui fut vicomte de Saint Nazaire. Il a seize ans, Anne en a quinze, et ils sont mariés par contrat dans le courant de l’année 1545.
Le roi François 1er et sa favorite la duchesse d’ Etampes par Richard Parkes
Le jeune Louis de Coësmes a hérité de sa mère le château de Bonnétable dans la Sarthe : il en fera sa demeure permanente délaissant le château de Lucé qui a vu mourir son père en 1543. Le jeune couple vit à la cour près du roi et de sa favorite.
Ils y côtoient le futur roi, le dauphin Henri ,(futur roi Henri II) et son épouse Catherine de Médicis. La jeune Anne de Pisseleu est une ardente catholique contrairement à sa tante Anne de Pisseleu qui accorde ses sympathies aux protestants (et ce pour contrarier sa rivale Diane de Poitiers, maîtresse du dauphin Henri toute acquise à la cause catholique).
Anne de Pisseleu duchesse d’Etampes, favorite de François 1er (tante et marraine d’Anne de Pisseleu baronne de Lucé) par Corneille de Lyon en 1533
Lorsque le roi François 1er meurt à Fontainebleau en 1547, la favorite Anne de Pisseleu est chassée de la cour. Le jeune baron et la jeune baronne de Lucé demeure à la cour tout en faisant de fréquents séjours au château de Bonnétable qu’ils vont entreprendre d’embellir au fil des années.
En 1551, c’est au tour du frère d’Anne de Pisseleu de prendre une épouse : il se marie le 2 décembre avec Françoise de Scépeaux, puis de nouveau veuf sans enfants, il épousera en 1569 Françoise de Pellevé, dame de Jouy.
Il est vraisemblable qu’Anne de Pisseleu assistera à ce premier mariage de son frère. Elle quitte peu son château de Bonnétable et elle n’a, pour sa part, pas donner naissance à l’héritier de la famille de Coësmes. Après onze ans de mariage, le premier enfant d’Anne de Pisseleu baronne de Lucé naît enfin alors qu’elle est âgée de vingt trois ans : il reçoit le nom de Jean. Sa naissance en 1556 a certainement eut lieu au château de Bonnétable.
Le chateau de Bonnétable dans la Sarthe
Un an plus tard, Anne de Pisseleu met au monde sa fille Jeanne de Coësmes. Le couple n’aura pas d’autres enfants et si le mari d’Anne obtient une place importante à la cour de Henri II, la jeune femme semble avoir été confinée au château de Bonnétable volontairement.
En 1558, Anne de Pisseleu perd son père Adrien de Pisseleu seigneur d’Heilly : ce dernier, fait prisonnier par Charles Quint en 1557 sera libéré au début de l’année 1558, mais il mourra de ses blessures reçues pendant sa captivité dans la ville d’Amiens alors qu’il était en chemin pour rejoindre son château d’Heilly. Son épouse, Charlotte d’Ailly, lui fera édifier un superbe tombeau en marbre dans l’église des Minimes à Amiens.
Le mari d’Anne de Pisseleu devient quant à lui gentilhomme du roi Henri II et capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du roi. Catholique comme son épouse Anne, Louis de Coësmes est du parti de Françoise de Lorraine 2ème duc de Guise qu’il suit dans toutes les escarmouches contre les huguenots.
Le roi Henri II par François Clouet en 1559
Au début de l’année 1563, il répond à l’appel du duc de Guise et part le rejoindre au siège d’Orléans tenu par les protestants. Le 6 février 1563, l’assaut est donné au faubourg Portereau et le baron de Lucé est mortellement blessé à cette occasion. Il trouve le courage de demander qu’on le ramène auprès de sa femme et de ses deux enfants au château de Bonnétable où il meurt quelques jours plus tard. Il n’a pas le temps d’apprendre que le duc de Guise vient d’être assassiné par un gentilhomme protestant, Poltrot de Méré le 18 février 1563.
La jeune baronne de Lucé devient veuve à l’age de trente trois ans avec un fils âgé de six ans, et une fille âgée de cinq ans.
Curieusement, elle ne se remariera jamais. Elle va sagement administré les terre de son époux afin de donner à son fils Louis un patrimoine intact. Elle rend quittance de l’aveu à la Sainte Chapelle de Bourges en 1564.
En 1566 sa sœur Jossine de Pisseleu comtesse de Vignory, devenue veuve de Robert de Lenoncourt se remarie à Nicolas des Lyons vicomte d’Espaux, plus jeune d’une dizaine d’années de son épouse. Il s’agit pour Jossine d’un mariage d’amour.
Anne de Pisseleu se consacre à ses enfants et à ses terres refusant de se rendre à la cour où pourtant la reine Catherine de Medicis a gardé d’elle un excellent souvenir. La dame de Bonnétable laisse un souvenir sur les registres de baptême de Bonnétable où elle devient volontiers la marraine des enfants de ses fermiers ou de ses vassaux.
François de Lorraine, 2ème duc de Guise (père du Balafré) sera tué au siège d’Orléans
Le 25 novembre 1573, Anne de Pisseleu marie son fils Jean de Coësmes à la toute jeune et toute belle Françoise de Maridor. Le contrat est signé au château de résidence des parents de la jeune fille , le château de la Freslonnière qui se trouve à Souligné sous Ballon dans la Sarthe à quelques lieues de Bonnétable. Les deux jeunes gens ont le même age, dix sept ans, mais Jean de Coësmes, baron de Lucé ne rêve que de guerres et de gloire.
Au printemps 1574, il quitte sa jeune épouse pour entrer en campagne contre les huguenots comme son père précédemment avant lui. Il se trouve au siège de Lusignan à la tête de sa compagnie lorsqu’il est tué le 25 novembre 1574.
Jossine de Pisseleu, comtesse de Lenoncourt (soeur d’Anne de Pisseleu baronne de Lucé) par François Clouet en 1566
La nouvelle est dévastatrice pour Anne de Pisseleu qui venait de dresser l’inventaire de ses meubles du château de Lucé qu’elle souhaitait laisser à son fils et à sa bru. L’énorme héritage des Coësmes retombe alors sur la tête de sa fille Jeanne de Coësmes, qui à l’age de dix sept ans devient l’héritière la plus convoitée de la province. La jeune Jeanne de Coësmes est élevée à la cour de France où elle est depuis trois ans fille d’honneur de la reine Elizabeth d’Autriche, épouse de Charles IX.
Sa grâce et sa beauté lui attirent de nombreux hommages masculins, mais son soudain héritage déclenche une nuée de prétendants. Entre tous, elle choisit un comte italien batailleur, braillard et duelliste acharné, Louis de Montafié, comte de Montafié, qui est aussi un ami du duc d’Anjou, futur Henri III dont il deviendra l’un des meilleurs capitaines.
Le mariage de Jeanne de Coësmes et de Louis de Montafié à lieu à la fin de l’année 1574. Anne de Pisseleu assiste au mariage de sa fille unique et renoue avec la cour qu’elle avait oublié. La reine Catherine de Médicis, devenue la reine mère la sollicite pour qu’elle devienne une de ses dames d’honneur. Anne de Pisseleu, pour se rapprocher de sa fille Jeanne (qui vit depuis son mariage à la cour et est devenue dame d’honneur de Catherine de Médicis) accepte la proposition de la reine mère.
La salle des gardes du chateau de Bonnétable (Sarthe)
Anne de Pisseleu apprendra le remariage de sa bru, (toujours au château de la Freslonnière), de Françoise de Maridor le 10 janvier 1576 avec Charles de Chambes comte de Montsoreau (c’est sous ce titre de dame de Montsoreau qu’Alexandre Dumas immortalisera Françoise en « Diane », amante malheureuse du beau Bussy d’Amboise).
Anne de Pisseleu devenue dame de la reine Catherine de Médicis (comme sa fille Jeanne) vit désormais la plupart du temps à Paris où elle connaîtra ses trois petits enfants, Charles de Montafié (né en 1575), Urbaine de Montafié (née en 1576) et Anne de Montafié (née en 1577) née de l’union de sa fille Jeanne avec le comte de Montafié. Hélas, ce dernier sera assassiné à Aix en Provence en 1577, soit à peine trois ans après son mariage, dans une auberge, sur les ordres de Henri d’Angoulême, Grand Prieur de France (et bâtard d’Henri II) dont il s’était fait un ennemi mortel.
La reine Catherine de Médicis (âgée de soixante cinq ans)
C’est au cours de cette même année 1577 qu’on perd toute trace d’Anne de Pisseleu dame de Bonnétable et de Lucé, et l’on suppose qu’elle rendit son âme à Dieu dans le courant de l’année ; certains disent qu’elle mourut dans son cher château de Bonnétable. Si tel est le cas, elle mourut à l’âge de quarante sept ans.
Quant à sa tante (et homonyme) Anne de Pisseleu, duchesse d’Etampes (ancienne favorite du roi François 1er), elle décédera trois ans plus tard en 1580 dans le château familial d’Heilly. Sa sœur, Jossine de Pisseleu décédera la même année en 1580. L’année d’après, c’est son frère, Jean de Pisseleu, seigneur d’Heilly, qui décèdera.
L’unique héritière d’Anne de Pisseleu dame de Lucé, Jeanne de Coësmes, comtesse de Montafié, se remariera au Louvres le 17 décembre 1581 à François de Bourbon Condé, prince de Conti : au cours de la même année, elle quittera le service de la reine mère Catherine de Médicis, pour devenir dame d’honneur de la nouvelle reine Louise de Lorraine, que le roi Henri III venait d’épouser.
Jeanne de Coësmes, comtesse de Montafié, princesse de Conti (fille d’Anne de Pisseleu baronne de Lucé)
Ce deuxième mariage durera vingt ans, mais elle ne put donner d’héritier au prince de Conti. Ce fut cependant un mariage heureux, et Jeanne de Coësmes fit de son époux son unique héritier lorsqu’elle décédera le 26 décembre 1601 à Saint Arnoul en Beauce.
Sources :
– “Histoire d’amour de l’histoire de France” de Guy Breton.
– “Les dames galantes” de Brantome.
– Roglo.eu.
Descendants d’Anne de Pisseleu, dame de Bonnétable, baronne de Lucé :
Jusqu’aux petits-enfants.
Anne de Pisseleu, dame de Bonnétable, de Coullons, de Lucé et de La Coujartière, née vers 1530, décédée après 1577, chateau de Bonnestable, dame d’honneur de Catherine de Medicis.
Mariée en 1545 avec Louis de Coësmes, baron de Lucé et de Bonnétable, né en 1529, tué le 6 février 1563, devant Orléans (à l’âge de 34 ans), gentilhomme de la chambre du roi, capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du roi, dont
- Jean, baron de Lucé et de Bonnétable, né vers 1556, tué vers 25 novembre 1574, siège de Lusignan (à l’âge de peut-être 18 ans).
Marié le 25 novembre 1573, château de la Freslonnière, Souligné-sous-Ballon (Sarthe), avec Françoise de Maridor, née vers 1555, château de la Freslonnière, Souligné-sous-Ballon (Sarthe), décédée le 29 septembre 1620, château d’Avoir, Longué-Jumelles (Maine et Loire), inhumée en novembre 1620, Souligné-sous-Ballon (Sarthe) (à l’âge de peut-être 65 ans), dame d’honneur de Catherine de Medicis en 1576, à 1578, et de nouveau en 1583. - Jeanne, dame de Lucé et de Bonnétable, née vers 1557, décédée le 26 décembre 1601, Saint-Arnoul en Beauce (à l’âge de peut-être 44 ans), fille d’honneur d’Elizabeth d’Autriche (1571-1574), fille d’honneur (1576) et dame d’honneur (1583) de Catherine de Medicis, dame d’honneur de Louise de Lorraine (1581-1582).
Mariée en 1574 avec Lodovico, conte di Montafia, assassiné en 1577, Aix-en-Provence, 13, capitaine d’Henri III, dont
- Charles, né en 1575, baptisé le 20 février 1576, Lucé, décédé le 20 février 1576 (à l’âge de un an).
- Urbana, née vers 1576, baptisée le 1er janvier 1577, Le Grand-Lucé, Sarthe (72), décédée après 1596.
Mariée avec Louis de La Châtre, baron de la Maisonfort, né vers 1565, décédé en octobre 1630 (à l’âge de peut-être 65 ans), gouverneur de Berry. - Anna, dame de Lucé et de Bonnétable, dame du Jardin (1613, -1626), née le 22 juillet 1577, baptisée le 4 août 1577, Le Grand-Lucé, Sarthe (72), décédée le 17 juin 1644, Hotel de Soissons, Paris, inhumée, chartreuse des Bourbons à Gaillon (détruite) (à l’âge de 66 ans).
Mariée le 27 décembre 1601 avec Charles de Bourbon-Condé, comte de Soissons, né en 1566, Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), décédé le 1er novembre 1612, Blandy les Tours, inhumé, chartreuse des Bourbons à Gaillon (détruite) (à l’âge de 46 ans), grand maître de France.
Mariée le 17 décembre 1581, Louvre, Paris, France, avec François de Bourbon-Condé, prince de Conti, né le 19 août 1558, La Ferté-sous-Jouarre, Seine-et-Marne, France, décédé le 3 août 1614, Paris, France (à l’âge de 55 ans), gouverneur du Centre (1590-1592) et du Dauphiné (1595-1602).
Total: 5 personnes (conjoints non compris).
Quelques infos pour vous permettre apporter plus de précision à votre page déjà très bien sur cette dame de Bonnétable. Son mari Louis de Coësmes n’était pas fils unique comme vous l’écrivez il avait une sœur nommée Renée (1527 ou 1528-1584). Celle-ci entra au possession du vicomté de Saint Saint-Nazaire en 1543 au décès de Charles III de Coësmes et Louis ne fut donc pas Vicomte de ce lieu. Renée de Coësmes fut mariée en première noce à Jean du Plessis, en seconde à Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon. Le vicomté de Saint-Nazaire était entré dans la famille de Coësmes en 1423 avec le mariage de Charles II de Coësmes et Marguerite de Rieux. Sources de ces infos sont tirées des livres de Victor Alouis “Lucé et ses Environs” les tomes II et III étant consacré à la famille de Coësmes. Nous trouvons les mêmes infos dans la revue de la Société Historique et archéologique du Maine allant de 1880 à 1891.
Cordialement
Louis de Coësmes n’est pas mentionné comme “fils unique” mais “unique fils survivant”. En effet, ses parents Charles de Coësmes baron de Lucé, et Gabrielle d’Harcourt (qui fut sa deuxième épouse en 1526 ), eurent plusieurs fils, mais seul Louis survécut à ses frères. Deux de ses soeurs purent atteindre l’age adulte : Françoise et Renée (que vous mentionnez) future comtesse de Vertus à l’occasion de son deuxième mariage.
Bonjour, Anne de Pisseleu n’est pas morte en 1577.
Elle était encore vivante le 10 avril 1585, quand elle signe une procuration sur laquelle je suis tombé au minutier central des notaires de Paris.
Elle est nommée ainsi : “Damoiselle Anne de Pisseleu, l’une de dames d’honneur de la reine mère du roy, dame de Luce & Bonne estable, veuve de deffunt puissant seigneur messire louis de coaesmes (…)
Bonjour, merci à vous pour cette information.
Je suis preneuse de tout renseignement concernant le décès d’ Anne de Pisseleu… je suppose que c’est à Bonnétable mais je n’ai pas de preuves formelles, cordialement,