Née le 28 février 1912 à Rome
Morte le 28 avril 1945 à Guilino di Mezzegre (Cosme, Italie)
Inhumée cimetière del Verano, Rome
A la fin de la seconde guerre mondiale, le monde entier, étonné, apprit l’existence des maîtresses du Duce (Mussolini) et du Führer (Hitler). Ces deux dictateurs qui avaient ensanglantés l’Europe pendant de nombreuses années avaient donc eu une vie privée banale entourée de l’affection de jeunes femmes plus jeunes qu’eux d’une vingtaine d’années.
L’existence toute cachée de ces deux femmes, Clara Petacci et Eva Braun, avait été révélé lors des morts violentes des deux dictateurs, puisque de leur propre volonté, elle avaient décidé de lier leur destin à celui de leur amant, et de mourir à leur côté dans des conditions tragiques : l’une exécutée (Clara), l’autre s’empoisonnant par cyanure (Eva).
La première rencontre de Clara Petacci et de Benito Mussolini eut lieu un beau dimanche d’avril 1932 sur la route menant de Rome à Ostie, où se trouve encore la plage la plus proche de la capitale italienne. Sur une route encombrée par des romains avides de déguster les fruits de mer des bons restaurants d’Ostie, roulait à vitesse modérée une voiture rouge immatriculée au vatican appartenant au docteur Petacci, et transportant sa femme, ses deux filles Myriam (née en 1923) et Clara (née en 1912), ainsi que le fiancé de cette dernière, le superbe lieutenant d’aviation Riccardo Federici. Ralentie par les embouteillages, la voiture fut doublée à vive allure par une splendide Alfa Roméo décapotable conduite par un homme dont le béret arrivait difficilement à cacher l’anonymat : Benito Mussolini, le dictateur de l’Italie. Aussitôt, Clara, très excitée, désigna la voiture en criant que c’était le Duce, qu’il fallait absolument s’arrêter pour qu’elle puisse lui parler.
En effet, Clara Petacci avait vécu toute sa jeunesse à célébrer Mussolini et sa gloire, et dormait comme toute jeune italienne amoureuse du Duce avec une photo de celui-ci sous son oreiller. A la faveur d’un arrêt, les deux voitures s’arrêtèrent côte à côte, et Clara, n’y tenant plus, vint respectueusement à la portière de l’Alfa Roméo, et présenta toute sa famille à Mussolini, plus amusé que fâché par cet incident. Dans la conversation animée, Clara lui demanda s’il avait bien reçu la poésie qu’elle lui avait envoyé au palais de Venise, lieu de sa résidence. Mussolini, galant, affirma qu’il l’avait effectivement bien reçue. Sur ce, tout le monde se sépara, et Mussolini, rentré à Rome demanda à son secrétaire de rechercher la fameuse poésie, car il en recevait alors des milliers de jeunes admiratrices ou de mères de famille dévouées à leur Duce.
La poésie retrouvée, Mussolini appela la famille Petacci et demanda si Clara pouvait passer le voir. Celle-ci, au comble de l’excitation, se présenta au Palais quelques jours après.
Le Duce déclara avoir beaucoup apprécié sa poésie et voulut qu’elle lui apporte ce qu’elle avait écrit. Les semaines qui suivirent, Clara se rendit souvent avec l’autorisation de ses parents auprès du dictateur : leur conversation animée portait sur la musique et la poésie. Clara, issue d’une famille bourgeoise incarnait à ravir l’idéal de la jeunesse dont rêvait le dictateur : belle, brune, intelligente, douée pour la musique, elle apportait dans ces rencontres un peu de folie pour le dictateur qui venait de fêter ses cinquante ans, et qui était alors au summum de sa popularité.
Pour l’heure, les rencontres sont très innocentes, et le 27 juin 1934, Clara Petacci devient Mme Federici, et part s’installer au nord de Rome avec son mari. Très vite, Clara se rend compte que son mariage est une erreur : Riccardo est un coureur de jupons, et il trompe sa femme en bon italien sans s’en cacher. De plus, il la bat et l’envoie même faire un séjour à l’hôpital en septembre 1935, où elle y reste trois bonnes semaines après une opération de l’oreille droite. Soutenue par sa famille, Clara se sépare de son mari au début de l’année 1936. Peu après, elle revoit Mussolini, et on raconte que celui-ci demanda officiellement à la mère de Clara l’autorisation d’aimer la jeune femme. Il dut l’obtenir, car dès la fin de l’année 1936 Clara obtient du Duce un appartement permanent au Palais de Venise.
La jeune femme est alors âgée de vingt quatre ans : elle est toujours aussi belle, pétille de vie, et se révèle être un vrai bain de jouvence pour ce quinquagénaire qui va bientôt gérer sa liaison comme son emploi du temps : à la minute près !
A 14 h 00, Clara prend un taxi, puis un policier l’emmène incognito par une porte dérobée, jusqu’à un petit salon où trône un divan, et là, la jeune femme attend la visite de celui qui est devenu son seigneur et maître. Pendant sept ans, le couple va vivre de ces heures clandestines. Car si Clara est libre (elle n’obtiendra son divorce qu’en avril 1941 en se rendant à Bucarest, car en Italie, le divorce est interdit), et espère peut être dans son cœur se faire épouser, le Duce, lui, ne l’est pas : il est marié à Rachele et est l’heureux père de cinq enfants : Edda, Vittorio, Bruno, Romano (celui-ci deviendra un musicien de jazz et épousera dans les années cinquante, Maria, la sœur de Sophia Loren), et Anna Maria. Il ne saurait être question que les italiens apprennent que leur chef se permette de vivre une vie de débauché, alors que sa politique prône la reconnaissance de la famille, des enfants, et du rôle sacré du mariage que nul ne peut bafouer.
Peu à peu, Clara aménage la pièce où elle attend quelque fois en vain l’homme de sa vie : elle installe un gramophone, des disques, une bibliothèque, un chevalet, une volière et un violon : elle est souvent seule et parfois doute de la fidélité de son « Ben », et ce dernier ne lui cache pas en italien égoïste, qu’il reçoit parfois des femmes dans ce salon, qui est devenu la prison dorée de Clara. Elle éclate alors en reproches pour finalement se résigner à son sort. Les femmes se sont toujours jetées au cou de Mussolini, et elle la première ! Comme tout italien qui veut se rassurer sur sa virilité, surtout depuis qu’il a dépassé la cinquantaine, Mussolini collectionne les conquêtes, parfois même entre deux portes ! Sa femme Rachele s’en doute, mais jamais le dictateur ne découchera de chez lui : on peut avoir une favorite, mais garder des principes !
Lorsque le Duce emmène sa petite famille au bord de la mer à Rimini, les Petacci suivent et s’installent dans une villa proche, et Clara attend dans sa chambre les appels de celui qui domine sa vie.
Le Duce refuse qu’elle l’accompagne dans ses déplacements officiels à Berlin en 1937, et à Munich en 1938, mais il tient sa promesse et lui téléphone chaque jour. En 1938, la famille Petacci qui voit avec bonheur la liaison se poursuivre, construit une superbe villa au nord de Rome : la chambre de Clara est en style vénitien, et elle possède une ligne de téléphone dans toutes les pièces, même dans la salle de bains, au cas où IL appellerait. La construction de ce monument dédié à la favorite, qu’on nomma la « Camulluccia » suscita les premières rumeurs. On chuchota même que la villa avait été construite avec les deniers de l’état, et celui qui propageait ces rumeurs était le propre gendre de Mussolini : comte Ciano. La guerre venait d’être déclarée en cette fin d’année 1939, et tout ce faste fut très mal vu.
Cependant, Clara commençait à recevoir chaque jour de la pétition, des demandes d’appui, des suppliques venues de toute l’Italie. Elle se mit courageusement à dépouiller ce courrier, et Mussolini lui accorda même 200 000 lires qu’elle pourrait octroyer suivant le cas de chacun. Mais c’était les seules libéralités du Duce, car il était d’une pingrerie exemplaire. Clara ne lui demandait rien pour elle-même, elle était d’une famille aisée, mais il arriva un moment où les couturières ne voulurent plus lui faire crédit. Son frère, Marcello se mit alors à monnayer ses services en tant que beau frère (de la main gauche) du Duce auprès des industriels qui ne manquaient jamais d’adresser des réclamations et des pots de vin par la même occasion.
Les débuts désastreux des italiens en guerre irritèrent fortement le Duce, et bientôt un armistice franco-italien fut signé le 24 juin 1940. De plus, il faisait un complexe d’infériorité envers Adolf Hitler qui brillait lui, sur tous les fronts militaires. En août 1940, Clara fut opérée d’urgence d’une grossesse extra-utérine, on vit alors le Duce se rendre tous les jours auprès de sa jeune maîtresse. Les jours d’épreuve n’allaient pas tarder à venir.
En juillet 1941, le fils du Duce, Bruno perdit la vie alors qu’il commandait un avion lors d’un vol d’entraînement. Clara réconforta le Duce de son mieux, et lui offrit un médaillon en or portant l’inscription suivante : «io sono te, tu sei me » (je suis toi, tu es moi).
Le 22 juin 1942, la jeune sœur de Clara, Myriam se marie avec un aristocrate italien le marquis di Boggiano, et les fêtes qui suivirent furent fastueuses à la villa des Petacci. Clara était présente souhaitant à sa sœur le bonheur qu’elle n’avait pas connu : hélas, sa sœur sera aussi malheureuse qu’elle en ménage. Son mari la trompera aussi abondamment que l’avait fait le mari de Clara vis-à-vis de cette dernière. Mussolini fit porter tous ses vœux au jeune couple, mais il ne vint pas au mariage étant retenu en Egypte, à Alexandrie. Ce voyage effectué du 27 juin au 21 juillet 1942 va l’épuiser physiquement. D’une santé fragile (il souffrait d’un ulcère à l’estomac et suivait un régime sans alcool, sans tabac et sans café), il doit de plus se méfier sur le plan politique de ses anciens alliés, au premier rang duquel se trouve Hitler que Clara jugeait « faux et hypocrite ». De plus, le gendre de Mussolini, le comte Ciano, qui vouait une véritable haine à Clara Petacci et à son frère Marcello, commençait à parler à tort et à travers de la favorite. Mais il s’acharnait surtout contre Marcello contre qui il avait accumulé les preuves de trafic de devises, et de contrebande d’or. Aidé de sa femme Edda Mussolini, le comte Ciano déposé un dossier accablant pour la famille de la favorite. Mussolini, malade pendant l’hiver 1942-1943, et harcelé par sa fille pour qu’il rompe enfin avec la Petacci fit interdire l’entrée du palais à Clara.
Lorsque celle-ci se présenta, elle rencontra porte close, et malgré ses coups de fil et ses lettres pathétiques, le Duce ne lui répondit pas. Clara fut persuadée qu’une rivale lui avait succédée, et elle défendit son frère bec et ongles contre les accusations du comte Ciano.
En juillet elle lui envoie une lettre bouleversante :
… »le désespoir, l’humiliation, la douleur me déchirent. Maintenant tout est fini. C’est la fin la plus basse, la plus vile que j’aie pu imaginer. Je pleure. Je souffre. Je sais que je vais t’irriter, mais il faut que je te dise ces choses. J’ai conscience que tu ne peux t’intéresser à moi en ce moment. Je ne suis que le petit drame au milieu de la tragédie que tu vis. Pourtant, je prie Dieu que tu m’entendes. Tu es malade. Soigne toi. Guéris pour l’Italie, pour toi et un peu pour moi. Si je perds, tout s’écroule, mon cœur est auprès de toi. Il t’accompagne, il ne te quitte pas. De tout mon être, de toute mon âme, je t’envoie le fluide magique de mon amour…
Mussolini, malade, irrité par le débarquement allié en Sicile le 19 juillet 1943 ne répondit pas à Clara. Il rédigea son testament, alors que Clara l’abreuve de lettres, désireuse de lui montrer son amour, et folle d’angoisse d’être définitivement rejetée :
…Ah ! si j’avais eu un enfant de toi, un enfant ! but unique de la vie ! je serais sauvée. Ton amour vivrait pour moi dans la chair de ton fils. Par lui –pour lui-, j’aurais la force de vivre, d’espérer, de lutter. Et peut être n’aurais tu pas le cœur de m’abandonner ? mais je suis seule, la nuit vient. Son ombre m’épouvante. Oh, Ben, sur quel écueil va s’écraser ma vie…
Désespérée, Clara lui envoie une lettre car elle envisage de se suicider. Elle laisse éclater sa rage devant le silence qu’il lui impose :
…j’espérais être, pour toi, la dernière page de cet interminable roman d’amour charnel que fut ta vie. Je croyais que tu me serais reconnaissant du don que je te faisais de cet amour jeune et délicieux, ce sont tes propres paroles, dont hélas tu ne te souviens plus. Mais tes impulsions bestiales ne se sont jamais apaisées. Même dans mes bras. Tu as toujours été brutal, cynique, d’une froideur de glace, même dans le plaisir. Tu as tout fait pour tuer en moi mes illusions, pour briser mes élans les plus purs et m’ôter jusqu’à cette foi en la vie que je gardais en dépit de tout. Tu n’as même pas eu pitié de moi quand j’étais souffrante, douloureuse… n’as-tu pas poussé la goujaterie jusqu’à m’envoyer un de tes fonctionnaires –pour te remplacer- un soir où tu ne pouvais venir me rejoindre ? …
La sincérité de la lettre de Clara pousse enfin Mussolini à lui téléphoner au soir du 24 juillet 1943, à la suite d’une réunion avec le Conseil qui venait de provoquer sa chute du pouvoir. Sa dernière recommandation fut qu’elle devait se mettre à l’abri. Le 25 juillet, le roi d’Italie (car il y avait un roi dans ce régime fasciste) fit arrêter Mussolini.
Le lendemain, les Petacci s’enfuyaient de Rome. Reconnus par des policiers, ils furent tous arrêtés, et détenus dans une sombre forteresse du XVème siècle, devenue prison à Novara. Ils allaient y rester trente six jours au secret le plus complet, car on les soupçonnait de vouloir délivrer Mussolini. La mère de Clara, Clara elle-même, et sa sœur étaient détenues dans une cellule de 9 m2 sans eau et pleines de parasites. Elles subissaient chaque jour les insultes des autres condamnés, qui avaient fini par apprendre l’existence du clan de la favorite détestée. Pendant sa détention, Clara rédigea des poèmes sur une méchante table en bois ainsi que des lettres pour Mussolini. Il semble qu’elle ne perdit jamais l’espoir de pouvoir enfin le rejoindre.
Le 12 septembre, un commando allemand commandé par le SS Skorzeny libéra Mussolini de sa prison. Aussitôt, le frère de Clara alla libérer sa famille, aidé par les troupes allemandes. Mussolini, qui avait été emmené à Munich proclama la république fantoche de Salo, et s’empressa de revenir en Italie. Il y retrouva Clara, mais fin 1944, ils se séparèrent de nouveau, sous la ferme pression de Rachele Mussolini, qui prédisait au Duce que les Petacci seraient sa perte.
Malgré l’avis de la jeune femme qui lui conseillait de se réfugier en Espagne, le Duce espérait encore pouvoir négocier avec les résistants italiens et éviter la prison, voire la peine de mort. Le 25 avril 1945, Mussolini voyant que les négociations n’aboutissaient à rien, et devant l’avance des troupes américaines, décide de se réfugier en Suisse. Aussitôt, refusant de prendre le chemin de l’exil en Espagne, comme le lui conseillait sa mère, Clara vient rejoindre Mussolini à Milan, et prend place auprès de lui dans la voiture escortée par une troupe de SS allemands. Ces derniers avaient pour ordre de ne pas le laisser pénétrer en Suisse. A la frontière, le Duce fut reconnu et arrêté par les italiens désireux de le remettre aux alliés. La cohorte de véhicules allemands put franchir la frontière, laissant Mussolini et Clara Petacci au poste de douane.
Les résistants communistes de Milan ne souhaitaient pas que le dictateur soit jugé par les Alliés, craignant peut être un verdict de clémence : Mussolini serait jugé par les italiens en Italie. Le lendemain de leur arrestation, les prisonniers prirent la route qui menait à Milan. Mussolini et Clara passèrent leur dernière nuit dans une chambre réquisitionnée par les résistants chez un couple de paysans : curieusement, ils n’avaient jamais passé une nuit entière l’un près de l’autre, Mussolini se refusant à découcher. Le destin leur permettait d’accomplir pour la première fois un geste que Clara avait bien des fois sollicité.
Le lendemain, 28 avril 1945, le colonel Valerio, le bras droit du chef des communistes de Milan arriva dans le petit village de Giulino di Mezzegra où l’escorte s’était arrêtée, et se présenta devant Mussolini et Clara. Puis, il leur demanda de les suivre et la petite troupe traversa le village, sous le regard incrédule des villageois pas au courant de la présence du Duce. Arrivés devant le portail d’une villa, le colonel Valerio arrêta la marche et aligna le couple le long du portail. Très nerveux, il déclara à Mussolini :
Benito Mussolini, ordre du Haut Commandement, j’ai mission de rendre justice au peuple italien.
Puis, il se saisit d’une mitraillette de l’un des gardes de l’escorte.
L’exécution de Mussolini et Clara
Clara, comprenant que le dernier instant de l’homme qu’elle aimait était arrivé, se jeta devant Mussolini, qui était demeuré sans réaction, et hurla que celui-ci ne devait pas mourir. Valerio l’écarta brutalement, arma sa mitraillette et tira une rafale. Clara, qui a de nouveau entouré Mussolini de ses bras, comme pour le protéger, s’écroule à ses pieds. Le Duce s’écroule lui aussi, peu après.
Plus de mille balles ont été tiré cet après midi là, puis, les deux corps sont ramenés à Milan. Le lendemain de l’exécution, les corps sont déposés sur la place Loreto au milieu d’autres fascistes exécutés. La foule, curieuse, défile devant ces cadavres.
Puis, quelqu’un reconnaît le corps du Duce. On assiste alors à des scènes d’hystérie : on exhibe certaines parties du corps du Duce et de sa maîtresse, puis on les hisse par une corde la tête en bas, à un portique d’acier. Tout l’après midi, les Milanais vont défiler devant leur ancien dictateur et sa favorite.
Le corps de Mussolini fut finalement dépendus, et on pratiqua une autopsie : on retrouvera dans son estomac le médaillon en or que lui avait offert Clara et qu’il avait avalé le jour de son exécution et contenant l’inscription (« je suis toi, tu es moi »).
On reprochera violemment la mort de Clara Petacci aux communistes italiens, en effet, l’ordre d’exécution ne la concernait pas. Le colonel Valerio fut cependant récompensé par son zèle, en devenant à la fin de la guerre un sénateur communiste. Il mourut dans les années soixante dix, méprisé de tous, mais impuni de son crime envers la favorite du Duce.
Les cadavres de Clara et Mussolini
Clara Petacci fut enterrée au cimetière Campo Verano de Rome, sa sœur Myriam eut une carrière d’actrice en Italie sous le nom de Myriam Day, quant à son frère, il fut tué alors qu’il tentait de s’évader des mains des miliciens communistes qui le détenaient.
La famille de Clara Petacci s’efforcera pendant des années de lutter contre les libellés injurieux envers la jeune femme qui salissaient sa mémoire, et l’Histoire finit par retenir que cette dernière était morte par amour pour le seul homme qui avait compté pour elle, le dictateur italien, qui n’était pour elle que « Ben »…. .
Sources :
Franco Rovere. Vita amorosa di Claretta Petacci. Lucchi, 1946
Ray Moseley, Mussolini: The Last 600 Days of Il Duce
Très bel hommage à cette pauvre femme, sensible et éduquée, victime de son amour limpide pour le Duce. Leurs sorts funestes est inqualifiable d’iniquité, si seulement ils avaient écoutés leurs proches les enjoignant de rejoindre l’Espagne, alors qu’ils le pouvaient encore!
La loyauté de Clara à l’égard du Duce est exemplaire, elle alla jusqu’à vouloir le protéger des balles de son assassin, qui prit l’initiative seul, sans en avoir reçu l’ordre, de les exécuter froidement. Pour rappel, il n’y eût que sept condamnations à mort durant le Ventennio.
Il Duce et Clara: Présente!
Une bande- dessinée, inspirée du journal intime de Clara Petacci, est disponible, chez Actes Sud, sorti en 2020.