Sarah Lennox, lady Bunbury (1745-1826)

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lady Sarah Lennox en 1760 par Francis Cotes

Née à Richmond House, résidence des ducs de Richmond à Londres
Morte en aout 1826

Elle était le onzième enfant (et septième fille) de Charles Lennox 2ème duc de Richmond (petit fils de Louise de Kéroualle, duchesse de Portsmouth,) et de son épouse Sarah Cadogan.

 

Richmond House était une résidence de trois étages, partiellement reconstruite par le 2ème duc de Richmond en 1730, avec un jardin privé qui était attenant au palais royal de Whitehall, résidence du roi à Londres : au sud, la pelouse descendait en pente douce jusqu’à la Tamise.

Le grand père de Sarah, Charles Lennox, 1er duc de Richmond, était l’un des nombreux bâtards du roi Charles II. Il était né de la liaison du roi avec une bretonne, Louise de Kéroualle, faite duchesse de Portsmouth par son amant. A la mort de Charles II, Louise de Kéroualle s’était retirée en France (sur ses terres dans le Berry), avec son fils. Ce dernier n’avait pas tardé, à l’âge de dix huit ans à quitter sa mère, et à retourner vivre en Angleterre, reniant le catholicisme, et adhérant sans rechigner au nouveau régime de William III, hostile aux Stuarts, chassés d’Angleterre. Il devint très vite un anglican loyal, et un Whig, défenseur de la dynastie des Hanovre. Il était charmant, cosmopolite, frivole, mais surtout (comme sa mère Louise de Kéroualle), amoureux du jeu, et eut rapidement des dettes de jeux énormes à régler.

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Charles Lennox 2ème duc de Richmond et son épouse Sarah Cadogan, les parents de Sarah Lennox (par Jonathan Richardson en 1726)

Un jour, le 1er duc de Richmond se retrouva à La Haye, en Hollande, à une table de jeu vis-à-vis du comte irlandais Cadogan, un des premiers officiers du duc de Marlborough. Perdant au jeu, le 1er duc de Richmond proposera à son partenaire de s’acquitter de sa dette en proposant son propre fils, Charles, alors comte de March (futur 2ème duc de Richmond) comme mari de la fille de Cadogan, Sarah, qui était élevée au couvent, avec une réduction de 5 000 livres de la dot pour effacer sa dette. Le mariage des futurs parents de Caroline Lennox fut alors promptement réglé. Le jeune comte de March, âgé de dix huit ans, fut soustrait à ses études, expédié en Hollande, à La Haye, où on le maria aussitôt à une fillette maigrelette, âgée de treize ans qu’il n’avait jamais vu. Le jeune Charles eut juste le temps de s’exclamer « Ah non, on ne va quand même pas me marier à cette mocheté ! » avant d’être proprement uni à celle qui allait devenir la 2ème comtesse de Richmond.

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lady Sarah Lennox par Joshua Reynolds en 1762

Après la cérémonie, le comte de March fut embarqué pour l’Italie avec son précepteur pour une tournée de trois ans à travers toute l’Europe, afin d’accomplir la fin de ses études. La jeune comtesse de March, Sarah Cadogan, fut elle promptement ramenée à son couvent.

Trois ans plus tard, le comte de March revenait à Londres, et peu pressé de revoir celle qui était sa femme, et qu’il s’était fait un devoir d’oublier pendant ces longues années, (mais qui entre temps avait gagné le sol anglais), se proposa de fêter son arrivée dans un théâtre londonien. Comme la plus grande partie de l’assistance, il fut plus soucieux de regarder vers les loges et l’orchestre, que vers la scène.

Remarquant une jeune femme particulièrement ravissante, il se tourna vers son voisin pour lui demander qui elle était. Celui-ci lui répondit « vous devez être un étranger en ces lieux pour ne pas la connaître, c’est la coqueluche de la ville, la belle lady March ». Il s’agissait en effet de Sarah Cadogan, âgée de seize ans, accompagnée de son chaperon, qui de vilain petit canard s’était métamorphosée en cygne ravissant.

Le comte de March ne perdit pas un instant pour se faire présenter et reconnaître à celle qui était son épouse légitime. Grand, beau, élégant, le jeune homme ne tarda pas à se faire aimer de sa jeune épouse, qui ne lui tint pas rigueur de son absence pendant toutes ces années. Le père de Caroline ne manquait jamais de raconter à ses enfants cette histoire qu’il se plaisait à embellir à ravir, car il ne se cachait pas d’être amoureux de son épouse, et ce comme au premier jour. Et son épouse lui rendait son amour au centuple. Le mariage du 2ème duc de Richmond avait été l’évènement le plus romanesque de sa vie.

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lady Sarah Lennox par Joshua Reynolds en 1765 « sacrifiant aux Grâces »

En 1723, (soit un an après son retour en Angleterre), il devenait à la mort de son père, le 2ème duc de Richmond. Sarah Lennox, naîtra vingt deux ans plus tard. Sarah Cadogan n’eut de cesse de donner des héritiers à son époux : pendant les vingt huit ans de son mariage, Sarah Cadogan fut enceinte vingt trois fois ! Mais elle ne donnera naissance qu’à douze enfants, les autres seront des fausses couches trop rapprochées pour être viables :

 

Sarah Lennox était la septième fille du couple et l’avant dernier enfant. A sa naissance, sa mère avait trente neuf ans, elle devait encore donner naissance à une autre fille, Cecilia cinq ans après, en 1750. Les frères et sœurs de Sarah furent :

  • Caroline Lennox, née en 1723 (voir webzine de mars 2011) future baronne Holland.

  • Charles né et mort en septembre 1724.

  • Louisa Margaret, née novembre 1725, morte à l’âge de deux ans.

  • Anne, née en mai 1726, morte à un an.

  • Charles né en septembre 1730, mort à deux mois.

  • Emily Mary (voir webzine d’avril 2011) duchesse de Leinster.

  • Charles, né en février 1735, mort en décembre 1806, futur 3ème duc de Richmond.

  • George, né en novembre 1737, mort en mars 1805, père du 4ème duc de Richmond.

  • Margaret, née en novembre 1739, morte deux ans plus tard.

  • Louisa, née en novembre 1743, morte en 1821, épousera Thomas Conolly, l’homme le plus riche d’Irlande.

  • Cécilia, née en février 1750, morte à l’âge de dix neuf ans de la tuberculose.

 

Sarah Lennox, à l’instar des ses sœurs aînées Louise et Emily ne connaîtra pas ses parents. Son père meurt en août 1750, sa mère, Sarah Cadogan un an après : ils laissaient trois petites filles : Louisa (sept ans), Sarah (cinq ans) et la petite Cecilia (un an).

Dans son testament, le duc de Richmond remettait ses plus jeunes filles Louisa, Sarah et Cecilia à sa fille préférée, Emily, au détriment de l’aînée de ses filles, Caroline Fox, à qui il n’avait pas pardonné son mariage. Emily, qui était déjà mère de trois enfants, se conforma à la décision de son père et fit donc venir en Irlande ses sœurs Louisa, Sarah et Cecilia. Carton House, demeure du comte de Kildare près de Dublin devint leur nouvelle maison et Emily Lennox, leur sœur aînée, une seconde mère. Les deux frères d’Emily, George et Charles (futur 3ème duc de Richmond) poursuivaient leur éducation à l’étranger.

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La ville de Londres vue des jardins et terrasse de Richmond House, résidence du duc de Richmond et lieu de naissance de Sarah Lennox (par Canaletto) en 1747

Lorsque Louisa fut en âge de se marier, Emily sa sœur décida de la marier à un irlandais qui était aussi son plus proche voisin sur ses terres irlandaises. C’est ainsi que Louisa devint lady Thomas Conolly le 30 décembre 1758, au grand désespoir de Caroline, leur sœur aînée qui vivait à Londres et aurait souhaité que ses jeunes sœurs épousent des pairs anglais et non irlandais.

Bien déterminée à trouver l’époux de Sarah, Caroline Fox insista pour que Sarah à quatorze ans fasse ses débuts à Londres, et elle arriva à Holland House, demeure londonienne des Fox, en novembre 1759. Armée de dix mille livres de rente, chacun sut qu’elle venait à Londres pour se chercher un époux. Depuis sa plus tendre enfance, Sarah avait été prise dans le tourbillon de la politique et des personnalités à scandales formant la cour du roi George II .

carolinelennox4Caroline Lennox, baronne Holland, soeur ainée de Sarah Lennox

Le duc de Richmond, son père, était fier d’avoir une fille ravissante qui s’exprimait avec aisance et avait le « teint frais et éclatant » des Lennox. Un jour que George II se promenait dans les jardins de Kensington, Sarah échappa à sa gouvernante, trottina jusqu’au roi et lui demanda dans un français sans faute : « comment vous portez vous, Monsieur le Roi ? Vous avez une grande et belle maison ici, n’est ce pas ? « . Puis elle fit une profonde révérence devant le souverain. Charmé, le vieux roi exigea la présence de l’enfant au palais de Kensington pour le divertir. Un jour, il l’enferma dans une poterie chinoise dont il ferma le couvercle ; Sarah, sans avoir peur se mit alors à chantonner « Marlborough s’en va t’en guerre », chant qui ne pouvait que charmer le vieux roi de la dynastie des Hanovre.

louisedekeroualleLouise de Keroualle, duchesse de Portsmouth par Peter Lely (arrière grand mère de Sarah Lennox) en 1672

Chacun s’accordait à dire que Sarah était jolie, pour sa sœur Emily elle était « une jolie fille pleine de vie, c’est tout… elle n’a aucune beauté, son visage est si petit et si étroit que jamais il ne semble attrayant. » . Pour Caroline Fox, Sarah « avait beaucoup d’allure et un charme fou », mais elle convenait que Sarah était gauche en public et dansait fort mal. Quant à l’intéressée elle-même elle se décrivait « avec des yeux trop petits, un nez long et retroussé, de vilaines jambes et était sans cesse menacer de passer de la rondeur à l’embonpoint ». Mais une chose était sure, elle avait un attrait irrésistible sur les hommes.

Fin novembre 1759, Sarah Lennox fut présentée à la cour, portant des plumes noires et bleues dans ses cheveux poudrés, et une robe de soie noire à volants de dentelle blanche. Alors qu’elle renouait connaissance avec le vieux roi George II, le prince de Galles (futur George III) qui se tenait derrière son grand père, la vit rougit et bégayer en répondant aux questions du roi, et il tomba instantanément amoureux d’elle. Il avait vingt et un ans, elle quatorze.

Emily_Duchess_of_Leinster_1770_sEmily Lennox duchesse de Leinster, soeur de Sarah Lennox

Le prince de Galles était un jeune homme gauche et réservé (son père le prince Frédérik était mort en 1751) et il était mal à l’aise en société. Il fit des compliments sur Sarah à Caroline Fox, mais pas directement à l’intéressée. Celle-ci fut très fière d’avoir été observée par le jeune prince, mais perplexe devant des expressions d’admiration aussi frustres. Elle était plus à l’aise avec les hommes qui flirtaient avec elle.

A la fin de l’année 1759, le prince de Galles fut bientôt morose et malheureux : il apercevait lady Sarah Lennox constamment aux bals de la cour, et il luttait désespérément avec ses sentiments. Henry Fox, mari de Caroline Lennox et oncle de Sarah, en fin politicien remarqua bientôt le trouble du jeune prince. Il se frottait déjà les mains à l’avance si Sarah pouvait épouser le prince, et devenir la prochaine reine d’Angleterre. D’autant que le vieux roi George II mourut en octobre 1760, le prince de Galles devenait alors le roi George III.

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George III, alors prince de Galles

Houspillée par Fox et Caroline, Sarah fut alors constamment jeté sur le pas du jeune monarque, mais Sarah n’éprouvait qu’une tiède amitié pour celui-ci, et ne fit rien pour l’encourager. De plus, ce dernier était dûment chapitré par ses conseillers dans ses projets de mariage, et ils l’orientaient invariablement vers une alliance avec une princesse allemande. Le roi George III, faible et indécis, se résolut à renoncer à Sarah et à épouser une princesse allemande, Charlotte de Mecklembourg Schwerin.

Lorsqu’elle apprit la décision du roi, Sarah fut cependant mortifiée : elle avait été dupée par les Fox (Caroline et son mari Henry) qui lui avait fait croire qu’elle pouvait être reine d’Angleterre. Toute la cour s’attendait à ce que Sarah Lennox devienne la prochaine reine d’Angleterre, et les rumeurs sur Sarah et le prince de Galles avaient épuisé les prétendants sérieux potentiels à la main de Sarah. Sarah assista aux cérémonies du mariage du roi le 8 septembre 1761, mais dans son for intérieur, elle se sentait « souillée » par cette histoire. Elle reconnaissait n’avoir éprouvée aucun sentiment vis-à-vis du jeune prince, qu’elle trouvait sympathique, mais les ricanements de la haute société vis-à-vis du rejet qu’elle avait subi (et quelle délectation pour les ennemis d’Henry Fox dont la nièce avait été ainsi mise de côté !) entamèrent son moral. Elle n’avait que dix sept ans et n’avait pas la carapace nécessaire pour endurer les railleries qui l’a suivaient. Elle n’eut plus bientôt qu’un désir : se marier au plus vite, et oublier cette histoire, et vivre une vie de couple harmonieuse comme celle de sa sœur aînée Emily et du duc de Leinster, qui l’avait élevée en Irlande.

079947_001Thomas Bunbury, le mari de Sarah Lennox

C’est pourquoi à l’automne 1761, lorsque Sarah rencontra à Holland House le jeune Thomas Bunbury, âgé de vingt deux ans, elle n’offrit alors aucune résistance à ce prétendant. C’était de l’avis de tous un bel esprit (il écrivit bientôt des poèmes enflammés à Sarah), mais il était nul en politique. De plus, sa fortune n’était pas énorme (2 500 livres par an, une misère !), mais il semblait sincèrement épris de Sarah, et lui adressait des lettres amoureuses, et celle-ci se résigna à l’épouser pour mettre fin à cette chasse aux maris, qui durait depuis ses quatorze ans.

Lorsque le jeune Bunbury se déclara, Caroline Fox fut enchantée, persuadée qu’il s’agissait d’un mariage d’amour : « ils ne seront pas riches, écrivait elle, mais au moins ils sont amoureux l’un de l’autre ». Seul, le frère de Sarah, Charles Lennox, 3ème duc de Richmond déclara que ce mariage allait être un désastre, car pour lui Sarah était trop instable, et le futur marié n’avait pas la poigne nécessaire, ni les moyens financiers de rendre la jeune fille heureuse. Il rédigea à contre cœur le futur contrat de mariage.

En mai 1762, le mariage eut lieu, Sarah devenait lady Bunbury, et le lendemain, le couple gagnait la campagne, la résidence de Bunbury dans le Suffolk. Sarah quittait Londres pour un endroit où elle ne connaissait personne, et où elle se retrouva isolée de tous. Finie l’ambiance trépidante d’Holland House, elle se retrouva au milieu des familiers de son mari, seul être familier dans cet univers qu’elle ne connaissait pas. Bientôt, elle suivit son mari, pas à pas, tant l’ennui la prenait jour après jour « dès qu’il s’absente, je guette son retour, je le suis dans les écuries, bref, je suis très agaçante, et je vois bien qu’il n’apprécie pas cela » écrivait elle à sa sœur Louisa Conolly…

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Portrait de Thomas Bunbury, 1er époux de Sarah Lennox

La vie conjugale ne lui apportait aucun bonheur (l’acte conjugal l’avait dégoûté) et étrangement, son mari avait cessé de lui écrire des poèmes. Les sœurs de Sarah, Caroline Fox et Louisa Conolly, (Emily qui résidait en Irlande fut laissée dans l’ignorance du mal être de sa jeune sœur), lui écrivaient régulièrement pour la réconforter, soulignant que Bunbury était un modéré et qu’il était aimable et honnête. Sarah, pour un temps, se contenta de maintenir une façade de bonheur conjugale, et fit des efforts, mais bientôt elle se rendit compte que l’affection de son mari se portait plus sur ses chiens ou ses chevaux que sur sa femme.

Petit à petit, et avec la permission de son époux, lorsqu’elle le pouvait, Sarah retournait à Holland House à Londres, chez sa sœur Caroline et son beau frère Fox. Elle aurait désiré que ce dernier trouve un emploi politique à Bunbury pour pouvoir vivre à Londres, mais ce projet ne trouva pas d’écho, son mari préférant la campagne, et n’éprouvant nul besoin de s’élever en politique.

Après quatre ans de mariage, Sarah eut l’occasion de se rendre à Paris avec son mari et lord Carlisle. De nouveau à l’aise dans les salons parisiens, elle retrouva l’ambiance de sa jeunesse, et se mit bientôt à flirter et à briller sous les yeux indifférents de son mari.

lauzunArmand Louis de Gontaut, duc de Lauzun

Un duc français, Lauzun, un des pires galants de la cour de Louis XV, entreprit de conquérir la jolie anglaise et la décrivit ainsi dans ses Mémoires : « elle est grande, sa taille est un peu forte, ses cheveux du plus beau noir et abondants ; le sein d’une blancheur éclatante et la fraîcheur d’une rose. Elle a les yeux plein de feu et sa physionomie annoncent les grâces séduisantes et naïves de son esprit ». Mais si Sarah aguicha le duc de Lauzun, à sa grande surprise, elle lui résista. La jeune femme était cependant à deux doigts de basculer dans l’adultère, elle le savait et cela la tourmentait.

A son retour en Angleterre en printemps 1767, elle écrivit à ses sœurs son mal de vivre, mais ni sa sœur Louisa, ni Emily n’entendirent ses appels à l’aide. Enfermée dans un mariage qui ne lui apportait aucun bonheur, y compris celui de la maternité, Sarah était mûre pour prendre un amant. Un passage à Spa (Bunbury souffrait de maux d’estomac) accrédita les rumeurs qui courraient sur Sarah Bunbury : elle flirtait sans retenue et jouait plus que de raison.

Pendant l’hiver 1767, Sarah se rendit de nouveau à Londres chez sa sœur Caroline Fox à Holland House, et c’est là qu’elle rencontra un bel écossais, lord William Gordon, célibataire et du même âge qu’elle. Il était le cadet du 3ème duc de Gordon, ne disposait d’aucun revenu et était officier de carrière. Il était cependant bourré de séduction : »chacun s’accordait à admirer sa personne et son esprit ; dans son entourage, les dames surtout l’estimaient. Il était grand et distingué, les traits réguliers et expressifs, de très beaux cheveux, toute sa personne respirait l’élégance : il avait une conversation agréable et des arguments convaincants, fondés sur son naturel et cultivés par son éducation ».

L’attraction entre le bel écossais et Sarah fut immédiate : ils étaient tous les deux victimes d’un mal de vivre personnel (lord William Gordon avait des humeurs mélancoliques, du au fait que la folie régnait dans sa famille, en effet son frère George passera de nombreuses années dans l’asile de Bedlam, William était alors enclin à vivre intensément le moment présent). Il reconnut en Sarah une âme sœur, et surtout Sarah découvrit avec lord Gordon pour la première fois le plaisir physique.

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Portrait de William Gordon, l’amant de Sarah Lennox

Au printemps 1768, les deux amants eurent de fréquentes occasions de se rencontrer, lord Gordon s’étant fait une amie de Mary Bruce, duchesse de Richmond, la propre belle sœur de Sarah (et l’épouse de son frère Charles, le 3ème duc). Ils se virent aussi bien à Holland House qu’à Richmond House. Mais bientôt Sarah se rendit compte qu’elle était enceinte, et que le père de son enfant ne pouvait être que son amant. Son mari fut bien sûr le premier à se rendre compte que sa femme n’était pas enceinte de lui. Sarah passa sa grossesse sur les terres de son époux, mais début décembre 1768, Sarah s’installa à Londres pour son accouchement. Elle reçut la visite de Cecilia Lennox, sa dernière sœur, qui avait quitté l’Irlande et leur sœur aînée Emily, pour débuter elle aussi sur la scène de Londres et se trouver un mari.

cecilialennoxCecilia Lennox, la dernière des soeurs de Sarah Lennox

Le 19 décembre, Sarah accoucha d’une fille qu’elle nomma Louisa. Son mari prit alors une décision : il offrit à Sarah une alternative : elle renonçait à lord Gordon et il acceptait d’élever Louisa comme sa fille. Il lui proposait ainsi de fuir le scandale.

Mais Sarah refusa : à ses yeux le père de l’enfant n’était autre que William Gordon, et il n’y avait que lui qui pouvait la sauver du gouffre En janvier, Sarah réussit à s’approcher de la fenêtre de sa chambre d’accouchée, et à montrer la petite Louisa à son amant, William Gordon, qui attendait en contrebas. Ce dernier ne pouvant approcher la jeune femme rodait depuis plusieurs jours autour de Holland House, dans l’espoir d’entrevoir Sarah.

A la fin du mois de janvier, Sarah s’en retourna dans le Suffolk chez son mari en compagnie de sa fille et de sa sœur Cecilia, mais sombra aussitôt dans une profonde dépression. Le 19 février, Sarah partit en promenade, seule, mais ne revint pas. Après de vaines recherches, on apprit qu’elle était allée retrouver lord Gordon, laissant sa fille et sa sœur Cecilia chez les Bunbury. Ce dernier, grâce à l’aide du duc de Dorset, trouva un cottage dans le Kent. La première lettre de Sarah fut adressée à Caroline Fox, elle lui révélait où elle se trouvait, et lui demandait de lui envoyer sa fille Louisa restée chez son mari.

Atterrée, Caroline se résolut à prévenir son autre sœur Louisa Bunbury et l’encouragea à aller chercher Sarah chez son amant, afin de la renvoyer chez son époux. Louisa arriva dans le Kent, et après une vive discussion parvint à décider sa sœur à se rendre à Holland House à Londres. Sarah arriva chez Caroline Fox, qui aidée de Louisa tenta vainement de la convaincre de retourner chez son époux, pour éviter le scandale à venir. Ce fut peine perdue. Sarah n’avait qu’une idée en tête : retrouver William Gordon, récupérer sa fille, et vivre avec sa réputation perdue.

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Halnaker House (dans l’est Sussex), le manoir où Sarah Lennox fut contraint de vivre lorsque sa famille décida de lui pardonner son incartade

Caroline se résolut alors à prévenir de la situation leur sœur Emily, demeurée en Irlande et complètement étrangère au drame qui se nouait : « la pauvre chère et malheureuse Sarah, la misérable fille a, malgré toute la bonté, la tendresse et la conduite parfaite de sir Charles –ce qu’elle reconnaît en toute justice- quitté Barton dimanche dernier et s’en est allée avec lord William Gordon à Knole, la maison de son ami le duc de Dorset. Vous devinez dans quel affolement nous sommes tous. Cet ange de Louisa qui par bonté d’âme a longtemps essayé de sauver sa sœur déchue, s’est rendu à Knole et a réussi à la ramener. Ceci, je le crains ne fera qu’ajouter à nos ennuis et aux siens, car Sarah est bien décidée à retrouver Gordon, elle reconnaît que c’est fâcheux mais sa passion l’égare ; ajoutez y sa culpabilité qui l’a rendu malheureuse durant ces nombreux dernier mois. Que peut on, que doit on faire ? sir Charles est bouleversé mais garde toute sa raison… »

En effet, l’époux bafoué tentera de faire entendre raison à Sarah par des visites quotidiennes à Holland House, ramenant même le bébé Louisa à sa mère. Sarah refusa de reprendre la vie commune. Le duc de Richmond, son frère, n’eut pas plus de succès. Sarah s’apprêtait à se ruiner pour toujours.

Le 26 février 1769, ce furent les séparations : Charles Fox accompagna Sarah, son enfant et une nourrice dans une pension près de Southampton où elle s’inscrivit sous le nom de Mme Gore dans l’attente de son mari. Quant à William Gordon, persuadé que sa liaison avec Sarah mettait fin à toute chance de promotion, il venait de se dépouiller en vendant son office. Il se rendit à cheval retrouver Sarah à Southampton. Dès que la famille de Sarah apprit leurs retrouvailles, elle déclara à l’unisson que Sarah ne pouvait espérer son pardon avant de l’avoir quittée et de s’être repentie de sa conduite.

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Halnaker House (dans l’est Sussex), le manoir où Sarah Lennox fut contraint de vivre lorsque sa famille décida de lui pardonner son incartade

Bien évidemment, le scandale fut rendue public : les feuilles de choux de Londres se firent un plaisir de détailler la vie scandaleuse de Sarah Lennox quittant son époux pour suivre son amant. Dans les cafés, les tavernes, les bibliothèques, chacun se penchaient dans les détails de la vie de Sarah tout en la blâmant ; elle devint selon l’expression même de Sarah une « peste publique ». Charles Bunbury, exposé au scandale, demanda la séparation, alors que Gordon et Sarah vivaient à Redbridge une vie de couple marié.

Mais bientôt le souffle du scandale poussa Sarah et son amant à se réfugier en Ecosse à Carolside. Peu à peu, la détermination de Sarah s’affaiblit et à l’automne 1769, elle recommença à écrire à Louisa et Caroline pour demander sa réadmission dans la famille. Les termes de la famille furent sans appel : Sarah devait renoncer à son amant, se mettre à la disposition de la famille, maintenir l’allure d’une pénitente, elle pouvait garder son enfant avec elle, mais ne conserver ni amis ni relations autres que la famille et les servantes. En retour, la famille lui pardonnerait sa folie et veillerait sur la petite Louisa.

1775_lady_louisa_conolly_byLouisa Lennox, lady Conolly

Entre-temps, la dernière sœur Lennox, Cecilia tomba gravement malade. Minée par la phtisie, les médecins encouragèrent Caroline Fox a emmené sa sœur à Nice où le climat était plus clément. A mi chemin du voyage, Cecilia Lennox rendit son dernier soupir à Paris le 13 novembre 1769 à l’âge de dix neuf ans. Au début de décembre 1769, la liaison entre Sarah et William Gordon prit fin. Sarah partit pour Goodwood (résidence de campagne de son frère le duc de Richmond) avec sa petite Louisa et promit de vivre à l’écart du monde sous la protection de son frère. Son frère l’installa près du parc de Goodwood dans un petit manoir isolé, Halnaker House. A vingt quatre ans, elle était au ban de la société ; ses anciens amis ne pouvaient plus la recevoir : le duc de Leinster refusera à Sarah la permission d’écrire à Emily, sa sœur Louisa se refusa à la recevoir chez elle, et lorsque des invités se présentaient à Goodwood chez son frère le duc de Richmond, elle était censée ne pas se montrer.

Sarah se contraignit à ne s’habiller qu’en vêtements sombres, dissimula ses accès de gaietés, et se consacra exclusivement à sa fille. Sa sœur Louisa traqua le moindre manque d’écart, persuadée que Sarah allait replonger dans le péché. Petit à petit, voyant la docilité de Sarah, la famille l’autorisa à se déplacer à Londres ou à Bath. Le premier à lui ouvrir les bras fut son beau frère Henry Fox : il l’autorisa à séjourner à nouveau à Holland House, et bientôt sa sœur Caroline lui emboita le pas et lui pardonna rapidement. Cela dura jusqu’en 1774, année où moururent Caroline Fox et son mari, alors de nouveau Londres se ferma à Sarah. Elle se retrouva isolée dans le Sussex dans le manoir que lui avait prêté son frère. La mort du duc de Leinster (mari d’Emily) permit à Sarah de revenir en Irlande pour la première fois depuis qu’elle avait quitté Emily, l’année de ses quatorze ans. En été 1775, de passage en Irlande, elle rendit visite à sa sœur Louisa et à son beau frère Conolly qui s’était radouci à son égard.

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Sarah Lennox, Mme Napier, peinte en 1780

En 1776, le divorce officiel de Sarah avec Bunbury fut déclaré : la jeune femme pouvait donc, si elle le désirait, se remarier. Mais à trente et un ans, Sarah vivait toujours une vie de recluse, elle ressentait un grand manque dans son existence. Lors de ses séjours chez sa sœur Louisa, elle avait peu à peu rencontrer des officiers du 25ème régiment que commandait son autre frère George Lennox. Sarah se prit de sympathie pour les soldats, se familiarisant avec leur manière de parler. Les évènements dramatiques survenus dans les colonies américaines au cours des années 1770 lui donnèrent un nouveau sujet d’émotion. Elle prit peu à peu partie pour les colons américains, et se mit à condamner la guerre qui se déroulait là bas après la Déclaration d’Indépendance de 1777 et l’entrée en guerre de la France : « je deviens chaque jour davantage rebelle par principe ».

Au cours de l’année 1776, Sarah avait fait la connaissance d’un officier du 25ème régiment, George Napier ; dernier fils de lord Napier, il n’avait aucune fortune et était marié. On le décrivait comme « l’homme le plus beau qui soit » et « l’officier le plus actif et le plus beau de l’armée britannique en Amérique ». Il mesurait plus d’un mètre quatre vingt, avait un nez aquilin et était myope. Mais il avait reçu une excellente éducation, il n’avait rien de délurer ni de prétentieux. Il était un des intimes de George Lennox, frère de Sarah. Il impressionna la jeune femme pour sa prestance et le dévouement à sa tâche. Leur amitié se teinta bientôt d’attirance sexuelle. Aussitôt, sa sœur Louisa qui étudiait Sarah comme un cafard sous un microscope, lui écrivit en lui glissant des mises en garde voilées.

En décembre 1778, Louisa Conolly, pour éviter un nouveau scandale, ferma la porte de sa maison de Stoke à Sarah, où la plupart de ses rencontres avec George Napier avaient lieu. La famille Lennox se ligua ensuite contre le pauvre Napier qui fut transféré au 80ème régiment qui servait en Amérique. Bientôt il s’embarqua avec son épouse en Ecosse et gagna New York et son nouveau régiment. Si Sarah ne pouvait écrire à George Napier, elle se mit cependant à dévorer les nouvelles venant d’Amérique, c’est ainsi qu’elle apprit que l’épouse de ce dernier était morte de fièvre à New York, et que le régiment de George Napier assiégeait la ville de Charleston.

Le beau militaire ne perdit pourtant pas son temps, amoureux de Sarah depuis la première rencontre avec celle-ci, il s’empressa, une fois veuf, d’écrire à la jeune femme en 1781 et lui demanda de l’épouser. Sarah accepta aussitôt avec l’approbation de ses sœurs Louisa Conolly et d’Emily.

A trente six ans, Sarah Lennox se remaria à Goodwood le 27 avril 1781 avec George Napier. Un peu plus tard, elle avouera : « George m’a fait aimer ce monde ». Ce nouvel époux, dévoué, aimant, et profondément amoureux la réconcilia avec la vie. Elle devint l’épouse d’un officier, et réalisa pour la première fois les rêves qui la hantaient depuis ses quatorze ans : être une maîtresse de maison et une mère. Le premier enfant du couple Napier naquit le 10 août 1782. Sarah lui donna le prénom de Charles James. Quatorze ans après la naissance de Louisa (l’enfant illégitime) Sarah accomplissait enfin son rêve le plus cher : être aimée et donner naissance à un enfant désiré.

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Portrait de Charles James Napier en 1852, fils ainé de Sarah et de son deuxième époux George Napier

En 1783, Sarah (devenue Sarah Napier) écrivait à une amie : « rien ne peut ternir mon bien être familial et mon bonheur, hormis la maladie et la mort ». Les dix premières années de son mariage, Sarah donnera naissance à huit enfants, tous en bonne santé, et la jeune femme dut ruser pour concilier les finances (forts maigres de son ménage) et la venue de ses nombreux enfants. Elle ne disposait que de 500 livres par an (intérêts de sa fortune reçus au terme de son divorce), son mari ayant vendu son brevet d’officier du 80ème régiment n’avait rien. Mais il ne resta pas longtemps désoeuvré : en mars 1782, le 3ème duc de Richmond (frère de Sarah) devint maître de l’Artillerie et Charles James Fox (fils de Caroline et Henry Fox) fut nommé ministre des Affaires Etrangères. Ils trouvèrent bientôt un poste pour George Napier : surintendant au laboratoire de Woolwich qui fabriquait de la poudre à canon.

Sarah trouva de nombreux défauts à ce poste : salaire peu élevé (300 livres par an), nécessité de vivre à Londres, etc… mais finit pas s’en accommoder. Mais son mari était heureux dans ce nouveau travail lui permettant de mettre son activité au service de son pays, comme il l’avait fait auparavant dans son rôle de militaire. Sarah, voyant son époux heureux, finit par se résigner aux maigres revenus du ménage et parvint, grâce à de nombreuses astuces, à joindre les bouts financièrement.

NPG D22403; Caroline Napier (nÈe Bennett) by Richard James Lane, after Seymour Stokes KirkupCaroline Bennett (fille illégitime de son frère le 3ème duc de Richmond), sa bru, épouse de son fils Henry Edward

Un an après, en mars 1783, George Napier obtint un poste de capitaine dans le 100ème régiment, il accepta et démissionna de son poste précédent. Malheureusement, le roi décida de dissoudre ledit régiment et George Napier se retrouva sans poste. En août 1784, les Conolly vinrent au secours des Napier et leur offrirent la propriété de Stretton Hall dans le Staffordshire. Sarah ne tarda pas à s’ennuyer à la campagne et décida de partirent pour Castletown, et afin aussi de se rapprocher d’Emily et de Louisa. En été 1785, un drame endeuilla la famille Napier : Louisa Bunbury (l’enfant adultère) mourrait de la tuberculose à l’âge de dix sept ans.

En octobre 1788, le roi George III, l’ancien prétendant de Sarah devint fou. Il allait osciller entre des périodes de sanité et de folie jusqu’à la fin de sa vie donnant ainsi naissance à la Régence, période de temps gouverné par son fils, le prince de Galles, le futur George IV.

En 1794, après des années de demi-solde, George Napier fut nommé vice quartier maître général de l’armée de lord Moira en Hollande. Sarah s’installa à Celbridge et continua d’élever ses enfants. En février 1804, George Napier tomba malade, sa minceur devint de la maigreur, il se languit jusqu’au 13 octobre, où il mourut à l’âge de cinquante trois ans. La douleur de Sarah fut immense. Son mari avait fait d’elle son héritière, mais elle récupéra aussi ses dettes.Lady-Sarah-Bunbury-with-Lady-Sarah-Fox-Strangeways-and-Charl

Lady Sarah Bunbury with Lady Sarah Fox Strangeways and Charles James  Fox

 

Pour faire des économies, Sarah se résigna à aller vivre chez sa sœur Louisa, veuve depuis peu de Conolly « je n’ai aucun droit de me plaindre car personne ne meurt de faim avec 300 livres de rentes par an, même si je ne puis venir en aide à mes six enfants sans ressources, pas plus que je ne peux le moins du moindre aider les trois aînés, en bref j’ai un grand besoin d’aide. »

A bout de ressources, elle se résolut à écrire au roi, son ancien amoureux, (qui était alors dans une de ces brèves périodes de lucidité) pour lui demander une pension. George III favorisa sa requête et lui accorda 800 livres par an de pension en récompense des services rendus par son défunt époux. Sarah se décida à acheter une maison à Londres pour 1 600 livres. En mars 1807, Sarah devint peu à peu aveugle, victime d’une cataracte. Ses filles furent obligées de lui faire la lecture. En 1809 et 1810 elles vit mourir ses deux dernières filles, Caroline et Cecilia de consomption, âgées de vingt et dix sept ans. Puis ce fut le tour de ses sœurs : Emily en 1814, et Louisa en 1821. Les années qui suivirent virent le décès des êtres qui avaient compté pour Sarah :

Le roi fou, George III mourut le 29 janvier 1820 après trente deux ans de démence.

Le 31 mars 1821 mourrait le premier mari de Sarah, Charles Bunbury, âgé de quatre vingt ans et qui ne s’était jamais remarié.

Le 1er mai 1823, son ancien amant, lord William Gordon, devenu lieutenant colonel, mourut à l’âge de soixante dix huit ans ; il s’était remarié treize ans après leur rupture avec la fille du vicomte Irvine. Sarah n’avait jamais cherché à le revoir.

En 1825, Sarah perdit la vue et la mémoire (certainement victime de la maladie d’Alzheimer) : elle ne se rappelait plus rien, son esprit demeurait vide de tous les moments de sa vie passée : son premier mariage, sa liaison avec Gordon, son deuxième bonheur avec Napier…..

Elle finit par s’éteindre tout doucement en août 1826 à l’âge de quatre vingt un ans.

 

 

 

Descendance de Sarah Lennox :

 

De son premier mariage :

 

– Louisa Bunbury (1768-1785) (née de sa liaison avec lord William Gordon) que son époux Charles Bunbury reconnut cependant. Elle devait mourir à dix sept ans de la tuberculose.

 

De son second mariage  :

 

  • Charles James Napier (né 10 août 1782- mort en 1853) deviendra général dans l’armée britannique, Commandant en chef en Inde, gouverneur de Bombay ; il épousera en avril 1827 Elizabeth Oakeley (morte en 1833) et en 2ème noces Frances Philipps (morte en 1872) en 1835. Il aura deux filles naturelles d’une maitresse grecque prénommée Anastasia.
    charlesjamesCharles James Napier

 

 

 

 

 

 

  • Emily Napier (née le 11 juillet 1783, morte le 18 mars 1863), fut élevée par la sœur de Sarah, Louisa Conolly et finira par épouser le neveu du premier époux de sa mère, Henry Edward Bunbury le 22 septembre 1830, veuf de Louisa Emilia Fox (petite fille de Caroline Lennox, sœur de Sarah).
  • George (né 30 juin 1784, mort 16 septembre1855) général dans l’armée britannique, perdit son bras droit en 1800 au Portugal, servit en Afrique du sud et en Inde. Mourut en Suisse. Il avait épousé Margaret Craig le 28 octobre 1812, puis en 1839 Frances Dorothea Belcowe (morte en 1881) : il aura cinq enfants de son premier mariage.
    georgenapierGeorge Napier

 

 

 

 

 

 

  • William (né 17 décembre 1785-mort 12 février 1860) général dans l’armée britannique (participe à toute les campagnes d’Espagne contre Napoléon), épousera Caroline Amelia Fox (petite fille de Caroline Lennox, sœur de Sarah) le 14 mars 1812, dont il aura cinq enfants.
    NPG 1197; Sir William Francis Patrick Napier by George Gammon AdamsWilliam Napier

 

 

 

 

 

 

  • Richard (né en 1787, mort 13 janvier 1868), avocat qui épousera Anna Louisa Stewart en 1817.
  • Henry Edward (né le 5 mars 1789, mort le 13 octobre 1853) capitaine dans la Marine, qui épousera en 1823 Caroline Bennett (la fille illégitime de Charles Lennox 3ème duc de Richmond, frère de Sarah et de sa gouvernante). Ils auront trois enfants.
    HenryNapierHenry Edward Napier

 

 

 

 

 

 

  • Caroline (née en 1790- morte en 1810) mourut de consomption (phtisie).
  • Cecilia (née en 1791, morte en 1808) mourut de consomption (phtisie).

 

sources :

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