Emily Lennox, à l’âge de quinze ans, année de son mariage
Née à Richmond House, résidence des ducs de Richmond à Londres.
Décédée le 27 mars 1814 à Grosvenor Square, London
Inhumée à la cathédrale de Chichester, Sussex
Elle était le sixième enfant (et quatrième fille) de Charles Lennox 2ème duc de Richmond (petit fils de Louise de Kéroualle, duchesse de Portsmouth, voir « Webzine janvier 2011) et de son épouse Sarah Cadogan.
Richmond House était une résidence de trois étages, partiellement reconstruite par le 2ème duc de Richmond en 1730, avec un jardin privé qui était attenant au palais royal de Whitehall, résidence du roi à Londres : au sud, la pelouse descendait en pente douce jusqu’à la Tamise.
Le grand père d’Emilia Mary, Charles Lennox, 1er duc de Richmond, était l’un des nombreux bâtards du roi Charles II. Il était né de la liaison du roi avec une bretonne, Louise de Kéroualle, faite duchesse de Portsmouth par son amant. A la mort de Charles II, Louise de Kéroualle s’était retirée en France (sur ses terres dans le Berry), avec son fils.
Charles Lennox, 2ème duc de Richmond et son épouse Sarah Cadogan, les parents de Emily Lennox (portrait en 1726 par Jonathan Richardson)
Ce dernier n’avait pas tardé, à l’âge de dix huit ans à quitter sa mère, et à retourner vivre en Angleterre, reniant le catholicisme, et adhérant sans rechigner au nouveau régime de William III, hostile aux Stuarts, chassés d’Angleterre. Il devint très vite un anglican loyal, et un Whig, défenseur de la dynastie des Hanovre. Il était charmant, cosmopolite, frivole, mais surtout (comme sa mère Louise de Kéroualle), amoureux du jeu, et eut rapidement des dettes de jeux énormes à régler.
La ville de Londres vue des jardins et terrasse de Richmond House, résidence du duc de Richmond et lieu de naissance d’Emily Mary Lennox (par Canaletto) en 1747
Un jour, le 1er duc de Richmond se retrouva à La Haye, en Hollande, à une table de jeu vis-à-vis du comte irlandais Cadogan, un des premiers officiers du duc de Marlborough. Perdant au jeu, le 1er duc de Richmond proposera à son partenaire de s’acquitter de sa dette en proposant son propre fils, Charles, alors comte de March (futur 2ème duc de Richmond) comme mari de la fille de Cadogan, Sarah, qui était élevée au couvent, avec une réduction de 5 000 livres de la dot pour effacer sa dette. Le mariage des futurs parents de Caroline Lennox fut alors promptement réglé. Le jeune comte de March, âgé de dix huit ans, fut soustrait à ses études, expédié en Hollande, à La Haye, où on le maria aussitôt à une fillette maigrelette, âgée de treize ans qu’il n’avait jamais vu. Le jeune Charles eut juste le temps de s’exclamer « Ah non, on ne va quand même pas me marier à cette mocheté ! » avant d’être proprement uni à celle qui allait devenir la 2ème comtesse de Richmond.
Après la cérémonie, le comte de March fut embarqué pour l’Italie avec son précepteur pour une tournée de trois ans à travers toute l’Europe, afin d’accomplir la fin de ses études. La jeune comtesse de March, Sarah Cadogan, fut elle promptement ramenée à son couvent.
Trois ans plus tard, le comte de March revenait à Londres, et peu pressé de revoir celle qui était sa femme, et qu’il s’était fait un devoir d’oublier pendant ces longues années, (mais qui entre temps avait gagné le sol anglais), se proposa de fêter son arrivée dans un théâtre londonien. Comme la plus grande partie de l’assistance, il fut plus soucieux de regarder vers les loges et l’orchestre, que vers la scène. Remarquant une jeune femme particulièrement ravissante, il se tourna vers son voisin pour lui demander qui elle était. Celui-ci lui répondit « vous devez être un étranger en ces lieux pour ne pas la connaître, c’est la coqueluche de la ville, la belle lady March ». Il s’agissait en effet de Sarah Cadogan, âgée de seize ans, accompagnée de son chaperon, qui de vilain petit canard s’était métamorphosée en cygne ravissant.
Emily Lennox, en 1753, par Joshua Reynolds
Le comte de March ne perdit pas un instant pour se faire présenter et reconnaître à celle qui était son épouse légitime. Grand, beau, élégant, le jeune homme ne tarda pas à se faire aimer de sa jeune épouse, qui ne lui tint pas rigueur de son absence pendant toutes ces années. Le père de Caroline ne manquait jamais de raconter à ses enfants cette histoire qu’il se plaisait à embellir à ravir, car il ne se cachait pas d’être amoureux de son épouse, et ce comme au premier jour.
Et son épouse lui rendait son amour au centuple. Le mariage du 2ème duc de Richmond avait été l’évènement le plus romanesque de sa vie.
En 1723, (soit un an après son retour en Angleterre), il devenait à la mort de son père, le 2ème duc de Richmond. Emilia Mary Lennox, sa quatrième fille naitra huit ans plus tard. Sarah Cadogan n’eut de cesse de donner des héritiers à son époux : pendant les vingt huit ans de son mariage, Sarah Cadogan fut enceinte vingt trois fois ! Mais elle ne donnera naissance qu’à douze enfants, les autres seront des fausses couches trop rapprochées pour être viables :
Emilia Mary Lennox était la quatrième fille du couple. Des cinq enfants qui l’avaient précédés, seule Caroline Lennox (voir webzine de mars 2011) avait survécu. Les deux fillettes devaient dès l’enfance être très proche l’une de l’autre.
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Caroline Lennox, née en 1723 (voir webzine de mars 2011) future baronne Holland.
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Charles né et mort en septembre 1724.
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Louisa Margaret, née novembre 1725, morte à l’âge de deux ans.
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Anne, née en mai 1726, morte à un an.
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Charles né en septembre 1730, mort à deux mois.
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Emily Mary.
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Charles, né en février 1735, mort en décembre 1806, futur 3ème duc de Richmond.
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George, né en novembre 1737, mort en mars 1805, père du 4ème duc de Richmond.
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Margaret, née en novembre 1739, morte deux ans plus tard.
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Louisa, née en novembre 1743, morte en 1821, épousera Thomas Conolly, l’homme le plus riche d’Irlande.
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Sarah, née en février 1745, morte en août 1826, qui aurait pu être reine d’Angleterre (son histoire sera dans le prochain webzine).
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Cécilia, née en février 1750, morte à l’âge de dix neuf ans de la tuberculose.
Emily était la préférée de ses parents : lorsqu’elle était enfant, certains de ses os s’étaient mal développés et on lui avait fait porter un corset pour les redresser. C’était une enfant précoce, sa mère écrivit à son sujet « Em est merveilleuse mais incroyablement facétieuse, hier soir alors que la voyais aller se coucher, je lui ai demandé si son lit était bon. Elle m’a répondu « c’est ce qu’on appelle en englois comfortable », je suis autant en admiration que vous ».
Emily Lennox et son jeune fils Edward (le futur révolutionnaire) en 1768 par Daniel Gardiner
En 1744, Emily a tout juste treize ans mais elle connaît déjà le secret de sa sœur ainée Caroline, qui est tombée amoureuse du politicien Fox. Caroline lui a confié qu’elle n’écoutera que son cœur, et qu’elle est résolue à épouser cet homme malgré l’opposition ferme de leur père le duc de Richmond. La fuite et le mariage de sa sœur ainée provoquent la fureur de leur père qui interdit aux deux sœurs de correspondre. Emily, sage et peu rebelle, se pliera à la volonté de son père.
A l’automne 1746, Emily a quinze ans, elle est beaucoup plus jolie que sa sœur Caroline : son teint était plus clair, elle portait d’épaisses boucles brunes, des yeux bleu pâles, et une petite bouche mutine. Elle était grande et bien proportionnée et avait de belles jambes. Le peintre Reynolds qui fera plusieurs portraits d’elle dit qu’elle avait une « douceur d’expression » qu’avait peine à capter un peintre.
Elle avait une vivacité d’esprit, couplée à une langueur physique qui appelaient l’attention et la calinerie.
Louise de Keroualle, duchesse de Portsmouth par Peter Lely (arrière grand mère de Sarah Lennox) en 1672
Pendant sa petite enfance, elle n’avait pas connu l’atmosphère imprégnée de maladie et de mort qu’avait connu à son âge Caroline, témoin des naissances et décès de ses frères et sœurs. Emily savait ruser pour obtenir ce qu’elle voulait que ce soit de ses parents ou de ses frères et sœurs : « j’aime que l’on m’adore sans mesure » écrira t’elle à l’âge de vingt ans, et elle acceptait l’adoration et la dévotion comme un dû. Or, elle a déjà pris dans ses filets, dès l’été 1745, un aristocrate irlandais, James Fitzgerald, comte de Kildare âgé de vingt trois ans, tombé en admiration devant les jolies jambes de la fille du duc de Richmond.
Encore une fois, le duc et la duchesse de Richmond s’opposèrent à la demande de mariage de ce prétendant, mais cette fois la politique n’était pas en jeu (comme pour Fox, le mari de Caroline), simplement le duc de Kildare avait le défaut d’être irlandais, et de ne vouloir vivre qu’en Irlande, ce qui signifiait pour des parents aimants que leur fille chérie irait vivre en Irlande. Mais Kildare avait des atouts : il était l’un des premiers pairs d’Irlande et il était fort riche : ses terres (près de Dublin) couvraient 34 000 hectares. Lorsqu’il fit sa demande de mariage, James Fitzgerald avait 15 000 livres de rente par an et un crédit illimité auprès des banquiers de Dublin. Le duc de Richmond le fera patienter dix huit mois prétextant la trop grande jeunesse de sa fille, mais en décembre 1746, l’argument ne tenait plus la route. Hormis sa nationalité, on ne pouvait rien reprocher à James Fitzgerald : il était riche, jeune, bien éduqué, beau, et visiblement amoureux. De plus, il était prêt à prendre Emily pour femme sans dot, ce que s’empressera de faire le duc de Richmond. Bref, le mariage eut enfin lieu à Richmond House le 7 février 1747.
James Fitzgerald, comte de Kildare, duc de Leinster, mari d’Emily, en 1753 par Joshua Reynolds
Caroline Lennox apprendra le mariage de sa sœur avec une grimace et conclura sur le duc de Kildare « il n’est pas l’homme le plus intelligent du monde ». Au moment de son mariage, Emily n’est encore qu’une enfant, mais la fougue amoureuse de son époux allait rapidement la transformer. James Fitzgerald était persuadée que faire l’amour donnait confiance et il pensait que la vie sexuelle était « nécessaire à la santé et au bonheur d’une femme ».
Le nouvel époux d’Emily favorisa le rapprochement de celle-ci avec sa sœur Caroline, car il voyait aussi pour lui-même un atout avec le rapprochement avec son beau frère Fox qui tenait une position influente en politique. Mais dès le mois de juin 1747, Emily était en route pour son nouveau pays, l’Irlande. Dès les premiers jours, Emily n’aima pas l’Irlande ni les maisons irlandaises : elle trouvait les maisons trop petites et mal meublées. Elle écrira à Caroline « chacun ici dépense tout ce qu’il a à manger et à boire et n’a pas la moindre idée d’un bien être ; ils ne se soucient pas de savoir si leur maison ou même leur tenue sont convenables pour recevoir de la compagnie, pourvu qu’ils puissent se goinfrer c’est l’essentiel ! »
La noblesse irlandaise n’avait en effet rien à voir avec la noblesse anglaise, mais Emily s’installa à Dublin à Kildare House, avec confiance, et attendra avec impatience les travaux que son mari entreprenait pour leur nouvelle résidence à Carton, à deux heures de route de Dublin. Ses journées se passent en lisant, cousant ou en écoutant les potins de la ville. Elle se met très vite au jeu et se mit à perdre sans scrupules et écrivait, contente, à son mari « vous le savez fort bien, je ne puis me passer de divertissement ». Emily perd au jeu, mais son mari n’en a cure, il est riche et puis il aime Emily. Elle en joue, et coquette, arrive toujours à ses fins.
Un jour, elle souhaita transformer sa parure de diamants et prit sa plume pour écrire à son mari, alors absent : « vous souvenez vous, mon cher lord Kildare, vous m’aviez accordé de transformer ma boucle ; aujourd’hui je le désire plus que jamais. Il y a aujourd’hui tellement de moyens pour pousser à la dépense, et vous savez que votre pauvre Emily ne sait pas résister à la tentation. C’est très poli et très juste de votre part d’inviter ces dames à Carton ; je ne suis pas le moins du monde jalouse d’aucune d’entre elle, hormis Mrs Clements qui est si jolie et si charmante que je vous croie en quelque danger de tomber amoureux d’elle, s’il en était ainsi, Mr Clements deviendrait mon amant et je pourrais alors me permettre de transformer ma parure de diamants aussi souvent que j’en aurais envie ». Le duc de Kildare fit remettre les diamants à la mode. Il achetait pour Emily des bas de soie qui mettaient en valeur les « jolies jambes » de son épouse et il lui écrivait « il me tarde tant d’avoir la reconnaissance de vos chères, chères jambes pour tout le souci que j’ai eu pour elles et je ne doute pas d’être amplement récompensé de m’en être autant occupé ».
Emily et son époux James Fitzgerald duc de Leinster, discutant des plans de Carton House (en 1755 par Athur Devis)
Avec un mari aussi intentionné et amoureux, Emily Lennox ne tarda pas à combler la nurserie du comte de Kildare. Le premier enfant, George naquit en janvier 1748, soit onze mois après son mariage. Il devait être suivi d’une ribambelles d’enfants (dix neuf au total !, le dernier George Simon en 1773), que lorsqu’ils partaient en voyage à Londres, Emily et son mari avaient du mal à reconnaître leurs enfants au retour. De temps en temps, le couple se plaignaient de cette nombreuse famille (les filles surtout, car le comte de Kildare allait devoir les doter !), mais si Emily se plaignait dans ses lettres à Caroline de son cycle ininterrompu de grossesses, elle aima chacun de ses enfants.
Quatre ans après le mariage de leur fille Emily, le duc et la duchesse de Richmond décédaient à un an d’intervalle. Dans son testament, le duc remit ses plus jeunes filles Louisa, Sarah et Cecilia à sa fille préférée, Emily, au détriment de l’ainée de ses filles, Caroline Fox, à qui il n’avait pas pardonné son mariage. Emily, qui était déjà mère de trois enfants, se conforma à la décision de son père et fit donc venir en Irlande ses sœurs Louisa (âgée de onze ans), Sarah (âgée de six ans) et Cecilia (âgée d’un an). Carton House, demeure du comte de Kildare près de Dublin devint leur nouvelle maison et Emily Lennox, leur sœur ainée, une seconde mère. Les deux frères d’Emily, George et Charles (futur 3ème duc de Richmond) poursuivaient leur éducation à l’étranger.
Carton House, siège des ducs de Leinster en Irelande
Caroline Lennox, mécontente de la décision de son père, ne désespéra pas de pouvoir un jour gérer l’avenir de ses jeunes sœurs, et elle se promit de trouver un époux acceptable à Louisa lorsque celle-ci eut quinze ans. Caroline lui chercha un époux anglais, mais Emily fut implacable et orienta Louisa dans un mariage avec un irlandais, Thomas Conolly, l’homme le plus riche d’Irlande, âgé seulement de vingt ans. Aux yeux d’Emily, l’atout le plus réussi de ce prétendant se trouvait dans le fait que sa propriété jouxtait celle du mari d’Emily en Irlande, ainsi elle ne perdrait pas de vue une sœur qu’elle avait élevée comme sa propre fille.
Le jeune couple se maria le 30 décembre 1758 et lors de leur voyage de noces à Londres rendit visite à Caroline Lennox et à son époux Henry Fox. Caroline contempla son beau frère avec effarement, elle écrivit à Emily : « Mr Conolly semble être un garçon agréable, mais vous devez être indulgente envers Conolly pour n’avoir pas conclu qu’il est complètement idiot, chère petite sœur, quel garçon ennuyeux et c’en est triste car il semble gentils. Je ne puis imaginer combien j’aurais été malheureuse, si à l’age de Louisa, j’avais eu un tel mari, j’ose espérer et je le pense, que jamais elle ne s’en rendra compte, pour moi c’eut été affreux ». Caroline espérait se rattraper dans les futurs mariages de ses deux dernières sœurs : Sarah et Cecilia, et leur trouver un époux digne d’elles (il n’en fut rien puisque Cecilia devait mourir tuberculeuse à 19 ans, et que Sarah eut un autre destin »).
William Ogilvie (caricaturé par son gendre vers 1800)
Emily se vexa au reçu de la lettre de Caroline puisqu’elle avait été la principale instigatrice de mariage, qui d’ailleurs, comme les années à venir allaient le démontrer, fut plutôt réussi et heureux. Le seul point noir de ce mariage, c’est que Louisa Lennox fut incapable de donner un enfant à son époux et le mariage restera stérile. Elle reportera son amour sur la nombreuse nichée d’Emily.
En 1765, un drame affecta Emily : son fils ainé George, l’héritier du titre, mourrait à l’âge de dix sept ans. Il était le seul enfant de la couvée à avoir des capacités intellectuelles, et son père, le comte de Kildare le destinait à l’armée. Il succombera à une fièvre phtisique. Au moment de la mort de son fils ainé, Emily était enceinte de son treizième enfant. Elle devint plus anxieuse et moins satisfaite de la vie. Pourtant elle continua d’organiser ses grossesses de façon simple et efficace : elle ne mit jamais au monde d’enfant mort né et ne perdit qu’un nourrisson, Caroline, à l’âge de quatre semaines en 1755. Elle conseillait à ses amies enceintes une bonne nourriture, beaucoup de repos, et de l’exercice : mais pour elle, pas question de marcher, seule une promenade dans les secousses d’une charrette était une nécessité quotidienne « quelques 7 ou 8 miles par jour » dans une chaise de poste sur une route cahotante… « pour vous secouer » pouvait faciliter le travail : on apercevait souvent Emily faisant le tour du domaine de Carton, conduite par son cochet dans sa voiture verte vive qu’elle adorait.
Elle faisait ses couches à Dublin et avait un docteur auprès d’elle. Son mari, le comte de Kildare n’était pas autorisé dans la chambre de l’accouchée, mais il était toujours à portée de voix dans la maison. Pour Emily, la chambre d’une accouchée devait être claire, les rideaux tirés, les fenêtres ouvertes pour renouveler l’air. Avec l’habitude des années, elle continuera d’écrire jusqu’à ce que les premières douleurs de l’accouchement la stoppent dans ses activités de tous les jours. Elle refusera d’allaiter ses enfants, car elle croyait que cela risquait d’affecter sa vision, qu’elle avait fort mauvaise. Après chaque accouchement, elle entamait son mois de confinement où elle était dégagée de toutes les contraintes sociales et domestiques.
James Fitzgerald, l’époux d’Emily Lennox
Elle restait dans sa chambre, et se faisait dorloter par ses servantes ou sa famille. Elle jouait aux cartes ou bavardait, mais la lecture (à cause de ses yeux) lui était interdit pendant une semaine. Curieusement, elle ne fera jamais allusion dans ses lettres aux douleurs de l’accouchement, elle trouvait le travail « ennuyeux » même si quelque fois, elle reconnaissait avoir eu mal. Le mois terminé, Emily se rendait à l’église pour les relevailles qui consacrait le retour des femmes dans le monde après leur accouchement. Aussitôt après la vie conjugale pouvait reprendre, et le comte de Kildare, impatient, reprenait ses allées venues dans la chambre d’Emily, ce qui menait, bien souvent, à une autre grossesse : la plupart des enfants d’Emily auront entre onze et quinze mois de différence.
Même si elle aimait ses enfants, Emily avait des préférés : son ainé, George, mort à dix sept ans, puis Charles (né en 1756) et Edward « Eddy » (né en 1763). L’éducation de ses fils fut plus pointilleuse que celles de ses filles : ces dernières eurent une connaissance élémentaire en danse, maintien, dessin et chant. Elles devaient savoir parler le français, et connaître la musique. Emily elle-même avait reçu, jeune, une éducation bien plus supérieure.
En 1766, Emily et son mari (devenu cette année là 1er duc de Leinster) aménagèrent une maison à Black Rock qui allait devenir le centre de l’éducation des petits Kildare. Ardente lectrice de Jean Jacques Rousseau, Emily prit sa plume et proposa à ce dernier (qui résidait alors dans le Derbyshire) de devenir le précepteur de ses enfants. Rousseau déclina son offre et rentra en France. Le poste allait échouer à un écossais, William Ogilvie, âgé de vingt cinq ans et qui avait été professeur à Dublin. Il fut recommandé à James Fitzgerald et à Emily pour ses connaissances en lettres, en mathématiques et en français. William Ogilvie s’occupa d’abord de l’éducation du jeune Charles, puis peu à peu, toute la nichée (filles et garçons) allèrent le retrouver à Black Rock.
Portrait par Joshua Reynolds en 1770
En 1769, William Ogilvie écrivait une ou deux fois par semaine à la comtesse de Kildare pour la tenir au courant du quotidien : il lui relatait les maladies des enfants, leurs progrès, leurs jeux. Il emmenait les enfants à la pêche et leur apprenait à bêcher le jardin. Petit à petit, Emily se mit à conserver les lettres du précepteur de ses enfants. Durant le courant de l’année 1771, Emily, charmée de rencontrer un homme qui aimait ses enfants et partageait ses goûts pour la lecture, tomba amoureuse de son jeune précepteur (il avait neuf ans de moins qu’elle). Elle cacha sa liaison à ses sœurs, et la correspondance amoureuse fut suivie d’une liaison très discrète (il n’y avait que quelques heures de route entre Carton et Black Rock).
En novembre 1773, le mari d’Emily tomba gravement malade. Le comte de Kildare (devenu duc de Leinster en 1766) souffrait à cinquante et un ans d’une forme compliquée d’hydropisie : ses reins se bloquaient et son corps se remplissait d’eau. Il mourut peu après le 19 novembre laissant une fortune à sa femme qui entendait bien garder son amant et son nom. Le précepteur de ses enfants était très certainement le père de son dernier enfant, George Simon, né en 1773. Mais en janvier 1774, Emily, devenu veuve du duc de Leinster, et peu discrète, fut la proie des potins de la bonne société irlandaise. Sa liaison avec William Ogilvie commençait à être connue : elle décida de couper court aux rumeurs en programmant un voyage en France avec ses enfants.
Leur destination finale était le château de la Verrerie, dans le Cher, ancien domaine de Louise de Kéroualle, qui pouvait, pour un temps abriter le bonheur d’Emily et de William. La maladie soudaine de Caroline et de son mari Henry Fox en juillet 1774 retarda leur départ : Caroline et son mari moururent tous deux à quelques semaines d’intervalle à Londres, aussitôt après, Emily et William Ogilvie embarquèrent pour Bordeaux dès le mois d’aout. Ils partaient accompagnés de Charlotte (seize ans), Henry (treize ans), Sophia (douze ans), Edward (onze ans), Robert (neuf ans), Gerald (huit ans), Fanny (quatre ans), Louisa (deux ans), et George Simon (un ans, l’enfant de William Ogilvie).
Le chateau d’Aubigny sur Nère (Cher)
Le mariage d’Emily et de William Ogilvie eut lieu dans le plus grand secret à Toulouse le 26 octobre 1774 : Emily avait quarante trois ans, et William trente quatre ans. Emily se fit un devoir d’en avertir la famille, et le chef de celle-ci représentée par son frère Charles Lennox 3ème duc de Richmond. Celui-ci ne tarda pas à lui répondre en lui reprochant de ne pas avoir attendu l’année obligatoire de deuil que la coutume demandait à une veuve de respecter avant de se remarier.
Emily n’avait cure des remarques de son frère ; le couple reprit son périple vers Montpellier puis s’installa à Marseille où Emily donna naissance le 9 juillet 1775 au premier enfant de son remariage : une petite fille nommée Cecilia. Comme son frère George, Cecilia était brune et jolie. La chaleur désagréable de Marseille poussera toute la maisonnée à se rendre enfin vers le Cher où le château de la Verrerie était mis à leur disposition grâce au soutien (bien malgré lui) du duc de Richmond, frère d’Emily. Emily s’empressa de faire de fréquents séjours à Paris où elle et William furent reçus cordialement.
Emily Lennox par Martin Archer Shee en 1809
De 1775 à 1777, Emily fit trois fausses couches. Elle accoucha d’une petite Charlotte en 1777 qui ne devait vivre que quelques heures. A la suite de cette naissance, William Ogilvie imposa à son épouse une séparation de plusieurs mois pour éviter une nouvelle grossesse qui risquait d’affecter la santé d’Emily. Emily rechigna à lui obéir et lui écrivit de nombreuses lettres où elle réclamait son retour « c’est évident, mon amour, nous ne pouvons supporter cette séparation, nos cœurs en sont brisés. ». William Ogilvie était parti pour Paris pour allonger la distance vis-à-vis du Berry où étaient restés Emily et les enfants au château de la Verrerie.
Les lettres déchirantes d’Emily le suivaient pas à pas, et fin 1777, Ogilvie revint enfin près d’Emily. La réconciliation entraina bien évidement une nouvelle grossesse pour Emily qui se retrouva de nouveau enceinte en 1778. A l’âge de quarante sept ans, Emily accouchera à Paris en mai 1778, de son vingt deuxième enfant, (et le dernier !), Emily Charlotte dite « Mimie ».
En 1779, le couple se décida à retourner en Angleterre (après cinq ans d’absence) et à affronter l’opinion des membres de la famille d’Emily. Le frère d’Emily, le duc de Richmond restera toujours très froid vis-à-vis de l’ancien précepteur des enfants de sa sœur, mais Louisa et Sarah l’accueillirent avec générosité.
Le comportement d’Emily au fil des années vis-à-vis de William était complètement différent de celui qu’elle avait eu avec son premier époux. Elle s’immergea complètement dans sa passion pour lui et exigeait sa présence chaque jour à ses côtés. Lorsqu’il devait s’absenter, elle était rongée par la jalousie, se persuadant qu’il était attiré par une autre femme. En fait, Emily avait découvert que son premier époux, le comte de Kildare malgré son amour pour elle, avait entretenu des relations avec des suivantes de Carton House à chaque fois qu’Emily entamait une grossesse et qu’il devait interrompre ses rapports amoureux avec elle. Mais elle ne s’était jamais sentie menacée par ces amours ancillaires.
Dans le cas de William Ogilvie, Emily était consciente que les années qui les séparaient (neuf ans !) ne pouvaient agir qu’en sa défaveur. Pourtant il semble qu’Ogilvie était sincèrement amoureux d’Emily et que les craintes de celle-ci n’étaient pas fondées : en 1783, alors qu’Emily fête ses cinquante et un ans, il lui écrit de Londres : « je meurs d’impatience de revoir votre beau visage et de serrer dans mes bras aimants votre charmante personne, de recevoir vos tendres baisers et d’embrasser vos lèvres douces et embaumées. Je meurs d’envie de vous appeler à nouveau mienne, de vous sentir ainsi et de vous assurer de mon amour et de mon affection inaltérables ».
Edward Fitzgerald, fils d’Emily (le révolutionnaire irlandais)
Au fil des ans, la famille d’Emily apprit à apprécier William Ogilvie, qui devint vite un ami de Charles James Fox, neveu d’Emily (fils de Caroline et d’Henry Fox). Emily se mit à gagner de l’embonpoint et des rhumatismes à la jambe se mirent à la faire souffrir. A la fin des années 1790, elle décida de quitter l’Irlande et de vivre à Londres avec William. Elle avait aussi dans l’idée de trouver des maris riches pour ses plus jeunes filles, Lucy, Sophia, Cecilia, et Mimie (Emily Charlotte) .
Pendant la Révolution française, la famille d’Emily demeura à Londres, seul son fils préféré, Edward (« Eddy ») se rendit en France où il partagea avec enthousiasme les idées révolutionnaires. Irlandais de cœur, il songea bientôt à organiser la rébellion irlandaise contre les troupes anglaises et à faire de l’Irlande une Irlande libre. Il confia ses élans à sa mère, persuadée que celle-ci l’encouragerait (Emily avait été et était toujours une lectrice assidue des livres de Jean Jacques Rousseau prônant la liberté et les idées nouvelles). Mais contrairement à son attente, Emily fut horrifiée des idées d’Edward et elle le conjura de ne pas initier de révolution en Irlande. Il venait de se marier en 1792 avec Nancy Sims qui venait de donner naissance à leur troisième enfant, et Emily conjura Edward de penser à sa famille et de rester à Londres.
Ce fut peine perdue, Edward Fitzgerald se rendit à Dublin et organisa la résistance contre les troupes anglaises. Traqué par les anglais, il fut arrêté dans un pub de Dublin ; il résista violemment et fut blessé à l’épaule, avant d’être jeté dans la prison de Dublin le 19 mai 1798. Emily fit jouer ses relations pour faire sortir son fils de prison, elle se rendit auprès de son frère Charles 3ème duc de Richmond qui intercéda auprès du ministre Pitt. Mais les preuves contre Edward étaient accablantes, de plus son état de santé (son épaule ne fut pas soignée) était inquiétant.
William, le 2ème duc de Leinster, fils d’Emily
Son frère Henry Fitzgerald tenta de le rencontrer pour obtenir qu’un chirurgien le soigne, mais la septicémie s’était déclarée dans l’épaule du prisonnier, qui se mit bientôt à délirer dans d’atroces souffrances.
Son frère ainé, William Robert 2ème duc de Leinster eut l’autorisation du gouverneur de Dublin de rendre visite à son frère. Sa tante Louisa Lennox lady Conelly obtint aussi l’autorisation de rendre visite au prisonnier souffrant, elle se rendit au chevet de son neveu accompagné du frère de ce dernier, Henry Fitzgerald. Ils assistèrent au dernier instant du malheureux. Le plus triste c’est que le gouvernement était prêt à accorder sa clémence à Edward Fitzgerald, mais ce furent les conditions de détention et le mauvais traitement de sa blessure qui accélèrèrent sa mort. La nouvelle de son décès fut transmise à Emily par son mari William Ogilvie. Le 9 septembre la rébellion irlandaise était anéantie dans le sang : il y eut 30 000 victimes parmi les rebelles. Le nom d’Edward Fitzgerald devait figurer comme martyr dans le mouvement des indépendantistes irlandais.
Emilia St George épouse du 2ème duc de Leinster (et bru d’Emily)
En 1800, Emily Lennox avait soixante neuf ans : elle avait enterrée douze de ses vingt deux enfants, mais elle était une vieille dame pleine de vigueur : elle continuait de donner des réceptions chez elle à Harley Street, écrivait des lettres sans relâche et s’occupait de ses enfants et de son « cher amour » William Ogilvie. L’âge l’avait peu changé, elle croyait toujours en la raison et restait la disciple de Rousseau, hostile au militarisme, et francophile jusqu’au plus profond d’elle-même.
En 1809, elle posera pour le peintre Martin Archer Shee, et le tableau montre une vieille dame décidée et un peu distante. Ogilvie lui écrira après avoir vu le tableau « ce ne sera pas ce que vous étiez à vingt ans ou à quarante, mais ce sera la plus belle femme de votre age du royaume. »
Leur histoire d’amour continuait, le couple se calinait comme des jeunes mariés. Si Ogilvie s’absentait, il lui adressait des petits mots d’amour. Ayant une santé de jeune homme, il s’était persuadé qu’Emily continuerait à tenir le rythme de leur jeunesse, en voyageant, et en ayant des projets, mais au printemps 1814, la constitution solide d’Emily commença à se fissurer.
Elle eut une pneumonie mal soignée, et le mal la vainquit soudainement le 27 mars 1814 à l’âge de quatre vingt deux ans. Ses deux dernières sœurs, Louisa Lennox et Sarah lui survivaient.
William Ogilvie combattit son chagrin en se jetant dans de nouveaux projets : il se voua à l’étude de la défense de la mer et de la construction des ports. Il vécut à Ardglass, en Irlande et y organisera un port où les navires pouvaient trouver refuge lors des déchainements de la mer d’Irlande. Il ne devait mourir qu’en 1832, à l’age de quatre vingt douze ans, dix huit ans après Emily, celle qu’il appelait encore dans ses petits mots « ma petite coquine ».
Descendance d’Emily Lennox :
Elle eut neuf fils et dix filles de son premier époux James Fitzgearld comte de Kildare et duc de Leinster :
- George (né en 1748, mort prématurément à dix sept ans de maladie).
- William Robert (né en 1749, mort en 1804) succèdera à son père en tant que 2ème duc de Leinster. Il épousera en 1775 Emilia Ussher Saint George et en eut 8 enfants.
- Caroline (née en 1750, morte à quatre ans).
- Emilia Maria (née en 1752, morte en 1818), épousera à 22 ans Charles Coote, comte de Bellamont : ce mariage faillit ne pas se faire du au scandale des rumeurs du remariage de sa mère avec Ogilvy.
- Henrietta (née en 1753, morte à dix ans).
- Caroline (née en 1755, morte à quelques semaines).
- Charles James (née en 1756, mort en 1810) 1er baron Lecale of Ardglass.
- Charlotte (née en 1758, morte en 1836), servira de nounou à ses nombreux frères et sœurs, et du à son « mauvais caractère » eut du mal à se trouver un mari. Elle finit par épouser à 31 ans Joseph Holden Strutt.
- Louisa Bridget (née en 1760, morte à cinq ans).
- Henry (né en 1761, mort en 1829) deviendra général dans l’armée britannique : réussit à se rendre au chevet de son frère Edward dans sa prison de Dublin ; il épousera en 1791 une riche héritière Charlotte Boyle baronne de Ros, et tous leurs enfants (onze au total) reprendront le nom de son épouse en s’appelant Fitzgerald-Ros.
- Sophia Sarah (née en 1765, morte en 1845), mourra célibataire à 83 ans.
- Edward (né en 1763, mort en martyr révolutionnaire irlandais en 1795) : à sa mort, sa femme quittera l’Irlande et l’Angleterre et se réfugiera à Hambourg.
- Robert Stephen (né en 1765, mort en 1833) deviendra diplomate, et épousera Sophie Charlotte Fielding dont il aura 8 enfants.
- Gerald (né en 1766, mort en 1788), engagé dans la marine, il trouvera la mort à l’age de vingt deux ans, en mer, lorsque son navire coula.
- Augustus (né en 1767, mort à quatre ans).
- Fanny (née en 1770, morte à cinq ans).
- Lucy Anne (née en 1771, morte en 1851) épousera Thomas Fowley dont elle n’aura pas d’enfants, un ami de l’entourage de Charles James Fox.
- Louisa (née en 1772, morte à quatre ans)
- George Simon (né en 1773, mort à dix ans) : son père était l’amant de sa mère, William Ogilvie qu’elle épousera en deuxième noces.
Elle eut trois filles de son second mariage (aout 1774 à Toulouse) avec William Ogilvie, et trois fausses couches :
- Cecilia (née à Marseille en 1775, morte en 1824) : elle épousera en 1795 Charles Lock, consul général britannique à Naples dont elle aura trois enfants.
- Charlote (née et morte en 1777)
- Emily Charlotte « Mimie » (née à Paris en 1778, morte en 1832) épousera en 1799 Charles Georges Beauclerc (un descendant de Charles Beauclerk, 1er duc de Saint Albans, fils de Charles II et de sa maitresse Nell Gwynn) et en aura treize enfants.
A venir, l’histoire de la sœur de Caroline Lennox et d’Emily Lennox :
– Sarah Lennox (celle qui aurait pu devenir reine d’Angleterre).
sources :
- « Quatre aristocrates anglaises », de Stella Tillyard.
- Fiche sur Roglo.eu
- A voir en DVD : « Aristocrats » série de la BBC de 1999, tirée du livre de Stella Tillyard, retraçant la vie des sœurs Lennox, 6 épisodes de 50 mn. L’actrice sur le devant représente Caroline Lennox. En arrière plan, le duc de Leinster, mari d’Emily Lennox.
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Descendants d’Emilia Mary Lennox
Jusqu’aux petits-enfants.
Emilia Mary Lennox, née le 6 octobre 1731, décédée le 27 mars 1814, Grosvenor Square, London, inhumée, Chichester Cathedral, , Sussex (à l’âge de 82 ans).
Mariée le 7 février 1747, Whitehall Place,St.Margaret’s,Westminst, avec James FitzGerald, Earl of Kildare (20e, 1744), Marquess of Kildare (1761), Duke of Leinster (1er, 20 novembre 1766, 1766), né le 29 mai 1722, décédé le 19 novembre 1773, Leinster House, Dublin, inhumé, Christ Church, Dublin (à l’âge de 51 ans), dont- George, Lord Offaly (1761), né le 15 janvier 1748, décédé le 26 septembre 1765, Richmond House, inhumé, St.Martin-in-the-Fields, London (à l’âge de 17 ans).
- William Robert, Duke of Leinster (2e, 1773), né le 12 mars 1749, Arlington Place, Piccadilly, London, décédé le 20 octobre 1804, Carton House, Kildare, inhumé le 25 octobre 1804, Kildare Abbey (à l’âge de 55 ans).
Marié le 4 novembre 1775 avec Emilia Olivia Ussher St George, décédée le 23 juin 1798, Thomas’s Hotel, Berkeley Square, London, inhumée, Taplow, Buckinghamshire , dont- Isabelle, née vers 1776, décédée en 1868 (à l’âge de peut-être 92 ans).
Mariée le 1er juin 1809 avec Louis Guy Charles Guillaume de Rohan-Chabot, comte de Jarnac, vicomte de Chabot, né en 1780, Jarnac, décédé en juillet 1875, Angleterre (à l’âge de 95 ans), maréchal de camp (1814), aide de camp de Louis-Philippe, duc d’Orléans. - Mary Rebecca, née en 1777, décédée en 1842 (à l’âge de 65 ans).
Mariée le 15 janvier 1799 avec Charles Lockhart-Ross, Baronet Lockhart (7e), né vers 1763, décédé le 8 février 1814 (à l’âge de peut-être 51 ans). - Emily Elisabeth Fitzgerald, née le 13 mai 1778, décédée le 9 février 1856 (à l’âge de 77 ans).
Mariée le 13 mars 1801 avec John Joseph Henry, décédé le 28 juin 1846. - George, Marquess of Kildare, né le 20 juin 1783, Carton, décédé le 17 février 1784 (à l’âge de 7 mois).
- William Charles, né en 1783, décédé en 1864 (à l’âge de 81 ans).
Marié avec ? ?. - Cecilia Olivia, née le 3 mars 1786, décédée le 27 juillet 1863, London (à l’âge de 77 ans).
Mariée le 18 août 1806 avec Thomas Foley, Baron Foley of Kidderminster (3e), né le 22 décembre 1780, décédé le 16 avril 1833, London, England (à l’âge de 52 ans), pC, DL, captain of the Honourable Corps of Gentlemen-at-Arms, lord lieutenant of Worcestershire. - Olivia, née le 9 septembre 1787, décédée le 28 février 1858 (à l’âge de 70 ans).
Mariée le 8 mai 1806, London, England, avec Charles, Lord Kinnaird (8e), né le 12 avril 1780, décédé le 12 décembre 1826 (à l’âge de 46 ans). - Augustus Frederick, Duke of Leinster (3e, 1804), né le 21 août 1791, Carton House, Kildare, décédé le 10 octobre 1874, Carton House, Kildare, inhumé, Maynooth (à l’âge de 83 ans).
Marié le 16 juin 1818 avec Charlotte Augusta Stanhope, née le 15 février 1793, décédée le 15 février 1859, Carton House, Kildare (à l’âge de 66 ans).
Relation avec Harriette Wilson. - Elizabeth Mary, décédée le 28 février 1857.
Mariée le 22 juillet 1805 avec Edward, baronet Littlehales (1er), décédé le 4 mars 1825, lieutenant colonel.
- Isabelle, née vers 1776, décédée en 1868 (à l’âge de peut-être 92 ans).
- William Robert Fitzgerald, Duke of Leinster (2e), né en 1749, décédé en 1804 (à l’âge de 55 ans).
Marié en 1775 avec Emilia Olivia Usher Saint George, décédée en 1798, dont- Elizabeth, née en 1780, décédée en 1857 (à l’âge de 77 ans).
Mariée en 1805 avec Edward Baker, baronet Baker (1er), décédé en 1825, sir.
- Elizabeth, née en 1780, décédée en 1857 (à l’âge de 77 ans).
- Caroline, née en 1750, décédée en 1754 (à l’âge de 4 ans).
- Emilia Maria, née le 15 mars 1751, décédée le 8 avril 1818 (à l’âge de 67 ans).
Mariée le 20 août 1774 avec Charles Coote, Baron Coote of Coloony (5e, février 1776), Earl of Bellamont (1er, 4 septembre 1767), baronet Coote (mai 1774), né le 12 avril 1738, Cootehill, Cavan, Ireland, décédé le 20 octobre 1800, Dublin, Irlande (à l’âge de 62 ans), dont- Mary.
- Prudentia, décédée le 18 janvier 1837.
- Emily.
- Louisa.
- Charles, viscount Coote, né le 1er mai 1778, décédé le 16 avril 1786, Toulouse, France (à l’âge de 7 ans).
- Henrietta, née en 1753, décédée en 1763 (à l’âge de 10 ans).
- Caroline, née en 1755, décédée en 1755.
- Charles James, baron Lecale of Ardglass (1er, 1800), né le 30 juin 1756, décédé le 30 juin 1810 (à l’âge de 54 ans), rear admiral.
Marié le 18 juillet 1808 avec Julia N, née vers 1779, décédée le 6 mai 1844, Courtlands, Devon (à l’âge de peut-être 65 ans), dont - Charlotte, Baroness Rayleigh (1821), née le 29 mai 1758, décédée le 13 septembre 1836, inhumée, Terling, co Essex (à l’âge de 78 ans).
Mariée le 23 février 1789 avec Joseph Holden Strutt, né en 1758, décédé le 18 février 1845 (à l’âge de 87 ans), dont- Emily Anne, née en 1790, décédée le 14 décembre 1864 (à l’âge de 74 ans).
- John James, Baron Rayleigh (2e), né le 30 janvier 1796, décédé le 14 juin 1873 (à l’âge de 77 ans).
Marié le 3 février 1842 avec Clara Elizabeth Vicars, décédée le 4 mars 1900. - Charlotte Olivia, née en 1798, décédée le 31 janvier 1897 (à l’âge de 99 ans).
Mariée le 19 janvier 1841 avec Robert Drummond, décédé en 1883, reverend. - William Henry, né en 1800, décédé en 1805 (à l’âge de 5 ans).
- Louisa Bridget, née en 1760, décédée en 1765 (à l’âge de 5 ans).
- Henry, Lord FitzGerald, né le 30 juillet 1761, décédé le 8 juillet 1829 (à l’âge de 67 ans), general, MP for Kildare Borough (1776-1783), MP for Athy (1790-1791), MP for Dublin City (1790-1798), MP for Kildare (1807-1814).
Marié le 3 août 1791 avec Charlotte Boyle, Baroness de Ros (21e), née le 24 mai 1769, Castlemartyr, County Cork, Ireland, décédée le 9 janvier 1831 (à l’âge de 61 ans), dont- Henry William FitzGerald-de Ros, Lord de Ros (22e), né le 12 juin 1793, décédé le 29 mars 1839, inhumé, Kensal Green Cemetery, London (à l’âge de 45 ans), member of Parliament for West Looe 1815-18.
- Arthur John Hill FitzGerald-de Ros, né le 21 décembre 1795, décédé le 23 février 1826 (à l’âge de 30 ans), lt Colonel.
- William Lennox FitzGerald-de Ros, Baron de Ros (22e, 29 mars 1839), né le 1er septembre 1797, Thames Ditton, Surrey, England, décédé le 6 janvier 1874, Old Court, Strangford, County Down, Ireland (à l’âge de 76 ans), general.
Marié le 7 juin 1824, London, England, avec Georgiana Lennox, née le 30 septembre 1795, Molecomb (Sussex), décédée le 15 décembre 1891, Londres (à l’âge de 96 ans). - Henrietta Mabel FitzGerald-de Ros, décédée le 22 février 1879.
Mariée le 24 octobre 1828 avec John Broadhurst, décédé le 15 décembre 1861. - Edmund Emilius Boyle FitzGerald-de Ros, né le 4 mai 1799, décédé le 12 septembre 1810 (à l’âge de 11 ans).
- John Frederick FitzGerald-de Ros, né le 6 mars 1804, décédé le 19 juin 1861, dsp (à l’âge de 57 ans), rear Admiral.
- Augustus FitzGerald-de Ros, né le 23 octobre 1805, mort jeune.
- Olivia Cecilia FitzGerald-de Ros, née vers 1807, décédée le 21 avril 1885 (à l’âge de peut-être 78 ans).
Mariée en 1833 avec Henry Wellesley, Baron Cowley (2e), Viscount Dangan (1er, 1857), Earl Cowley (1er, 1857), né le 17 juin 1804, Hertford Street, Mayfair, London, England, décédé le 15 juillet 1884 (à l’âge de 80 ans), pC, diplomat. - Cecilia FitzGerald-de Ros, baptisée le 15 septembre 1811, décédée le 6 octobre 1869 (à l’âge de peut-être 58 ans).
Mariée le 10 décembre 1835 avec John Boyle, né le 13 mars 1803, décédé le 6 décembre 1874 (à l’âge de 71 ans). - Charlotte FitzGerald-de Ros, décédée en 1813.
- Geraldine FitzGerald-de Ros, née avant 1815, décédée le 28 septembre 1881.
Mariée le 25 novembre 1830 avec Frederick Pare, reverend. - Jane, décédée en 1885.
Mariée en 1830 avec Christopher Hamilton, né en 1810, Dublin, Ireland, décédé le 5 janvier 1860, inhumé, coeur dans Saint Patrick’s cathedral, Dublin (St Laurence Church, Ludlow pour le corps) (à l’âge de 50 ans), commander in chief of british forces in British Ceylon.
- Sophia Sarah, née en 1762, décédée en 1845 (à l’âge de 83 ans).
- Edward, né le 15 octobre 1763, décédé le 4 juin 1798, inhumé, Saint Werburgh’s Church, Dublin (Irlande) (à l’âge de 34 ans).
Relation avec Elizabeth Linley, née en 1754, décédée en 1792 (à l’âge de 38 ans), soprano, dont- Mary Sheridan, née en 1792, décédée vers 1793 (à l’âge de peut-être un an).
Marié le 27 décembre 1792 avec Nancy Sims, née en 1773, Fogo (Terre Neuve), décédée le 8 novembre 1831 (à l’âge de 58 ans), dont
- Edward, né le 10 octobre 1794, décédé le 25 janvier 1863 (à l’âge de 68 ans).
- Pamela, née en 1795, décédée le 25 novembre 1869 (à l’âge de 74 ans).
Mariée le 21 novembre 1820 avec Guy, Baronet Campbell (1er, 1815), décédé le 26 janvier 1849, maj.. - Lucy Louisa, née en 1798, décédée en septembre 1826 (à l’âge de 28 ans).
Mariée le 5 septembre 1825 avec George Francis Lyon, né en 1795, décédé en 1832 (à l’âge de 37 ans), captain in the service of the Royal Navy.
- Robert Stephen, né en 1765, décédé le 2 janvier 1833 (à l’âge de 68 ans), diplomat.
Marié en 1792 avec Sophia Charlotte Feilding, née vers 1753, décédée le 19 septembre 1834 (à l’âge de peut-être 81 ans), dont- Matilda, née en 1793, décédée le 11 mars 1850, Pau (64) (à l’âge de 57 ans).
Mariée le 24 décembre 1817, Paris (chapelle de l’ambassade de Grand Bretagne), avec Victor de Marion Gaja, né le 14 février 1787, Castelnaudary (11), décédé le 31 janvier 1875, East Hendred, Berkshire, inhumé, Abingdon (à l’âge de 87 ans), général de brigade. - Gerald.
- Emily, décédée en 1816.
- Robert George, décédé en 1812.
- Charles, décédé en 1817.
- N, né(e) en 1799, décédé(e).
- Geraldine Augusta, née en 1799, décédée en 1846 (à l’âge de 47 ans).
- Louisa, décédée en 1816.
- Matilda, née en 1793, décédée le 11 mars 1850, Pau (64) (à l’âge de 57 ans).
- Gerald, né en janvier 1766, décédé en 1788 (à l’âge de 22 ans), officer in the Royal Navy.
- Augustus, né en 1767, décédé en 1771 (à l’âge de 4 ans).
- Fanny, née en 1770, décédée en 1775, inhumée le 17 mai 1775, Marseille (13) (à l’âge de 5 ans).
- Lucy Anne, née en 1771, décédée en 1851 (à l’âge de 80 ans).
Mariée le 31 juillet 1802 avec Thomas Foley, né en 1757, décédé le 9 janvier 1833 (à l’âge de 76 ans), admiral. - Louisa, née en 1772, décédée en 1776 (à l’âge de 4 ans).
- George Simon, né le 16 avril 1773, décédé en 1783 (à l’âge de 10 ans).
Mariée le 26 août 1774 avec William Ogilvie, né en 1740, décédé en 1832 (à l’âge de 92 ans), précepteur, dont
- Cecilia, née le 9 juillet 1775, Marseille (France), décédée en 1824 (à l’âge de 49 ans).
Mariée le 12 juillet 1795 avec Charles Lock, né en 1770, Norbury Park (Surrey), décédé le 12 septembre 1804, La Valette (Ile de Malte) de la peste (à l’âge de 34 ans), consul général britannique à Naples de 1798 à 1803, dont- Emily Frederika, née en 1796, décédée le 20 septembre 1822 (à l’âge de 26 ans).
Mariée en 1815, en Angleterre, avec Georges, comte de Viry, né le 21 février 1792, Brompton, décédé le 9 septembre 1844, Viry (Haute-Savoie) (à l’âge de 52 ans). - Georgina Cecilia, née en 1798, décédée en 1867 (à l’âge de 69 ans).
Mariée en 1822 avec Robert Fulke Greville, né en 1800, décédé le 12 septembre 1867 (à l’âge de 67 ans), politician, soldier and landowner. - Lucy Frances, née le 26 juin 1801, Naples (Italie), décédée en 1893 (à l’âge de 92 ans).
Mariée en 1826 avec Alexander Ellice, décédé en 1853, capitaine de la Royal Navy.
- Emily Frederika, née en 1796, décédée le 20 septembre 1822 (à l’âge de 26 ans).
- Charlotte, née en 1777, décédée en 1777.
- Emily Charlotte, née en mai 1778, Paris, décédée le 22 janvier 1832 (à l’âge de 53 ans).
Mariée le 29 avril 1799 avec Charles George Beauclerk, né le 20 janvier 1774, décédé le 25 décembre 1845 (à l’âge de 71 ans), mP pour Richmond de 1796-1798, dont- Emily Frederica, née le 1er mars 1800, décédée en 1816, inhumée, Valence (France) (à l’âge de 16 ans).
- Aubrey William, né le 20 février 1801, décédé le 1er février 1854 (à l’âge de 52 ans), mP for East Surrey 1832-1837, major dans le 99th Foot en 1826.
Marié le 13 février 1834 avec Ida Goring, décédée le 23 avril 1838.
Marié le 7 décembre 1841 avec Rose Matilda Robinson, décédée le 20 juillet 1878.
Relation avec ? ?.
Relation avec Charlotte Bury. - Charles Robert, né le 6 janvier 1802, décédé le 22 février 1872 (à l’âge de 70 ans), avocat.
Marié en mars 1842 avec Joaquina de Zamora, née en 1823, décédée le 16 novembre 1881 (à l’âge de 58 ans). - George Robert, né le 28 février 1803, décédé le 5 décembre 1871 (à l’âge de 68 ans), capitaine dans le 23ème régiment Royal Welsh.
Marié le 2 juin 1861 avec Maria Sarah Lonsdale, décédée le 18 octobre 1923. - Caroline Anne, née le 12 janvier 1804, décédée le 11 septembre 1869 (à l’âge de 65 ans).
Mariée le 20 octobre 1829 avec Robert Aldridge, décédé le 26 mai 1871. - Georgiana, née en 1805, décédée le 25 décembre 1847 (à l’âge de 42 ans).
Mariée le 10 octobre 1826 avec John Dean, baron Paul (2e), décédé le 7 septembre 1868. - Diana Olivia, née le 21 juin 1806, décédée le 9 février 1875 (à l’âge de 68 ans).
Mariée le 10 avril 1823 avec Francis, baron Fletcher Vane (3e), décédé le 15 février 1842. - Jane Elizabeth, née en 1807, décédée le 15 juillet 1892 (à l’âge de 85 ans).
Mariée le 24 juillet 1830 avec Henry Fitzroy, né le 22 août 1806, décédé le 5 décembre 1877 (à l’âge de 71 ans). - Isabella Elizabeth, née le 10 octobre 1808, décédée le 21 juillet 1864 (à l’âge de 55 ans).
Mariée le 12 mars 1840 avec John William Montagu, né en 1790, décédé le 12 décembre 1882 (à l’âge de 92 ans), amiral. - Amelius, né en 1809.
- Ferdinand, né en 1811, décédé le 5 octobre 1829, Cawnpore, Inde (à l’âge de 18 ans), cornet dans la cavalerie légère du Bengale.
- Kathleen Katinka, née le 5 janvier 1812, décédée le 1er juin 1882 (à l’âge de 70 ans).
Mariée le 5 avril 1845 avec George Ashley Maude, né le 11 novembre 1817, décédé le 31 mai 1894 (à l’âge de 76 ans), crown equerry to Queen Victoria. - Augustus, né en 1813.
Total: 84 personnes (conjoints non compris).